Un hôtel de luxe, (au moins) un meurtre, des ultra-riches et un art consommé de la satire… La formule de The White Lotus est désormais familière mais fonctionne toujours remarquablement bien dans cette troisième saison.
Après Hawaï et l’Italie, direction la Thaïlande, sa nature luxuriante et les hululements de ses animaux méconnus, qui créent une atmosphère aussi exotique qu’inquiétante, et inspirent au passage une bande-son toujours aussi inventive au compositeur Cristobal Tapia de Veer.
On y rencontre une famille WASP horrible, des couples mal assortis, un trio d’amies aussi hypocrites sur leur attachement mutuel que leur usage de la chirurgie esthétique et, bien sûr, des employés mal à l’aise.
Le créateur de The White Lotus, Mike White, qui en est aussi l’unique scénariste, s’amuse de nouveau à déchaîner la violence. Celle-ci n’est pas physique (quoique cette saison en contient plus que les précédentes) mais bien sociale, de classe, et s’exprime dans des lignes de dialogues toujours aussi savoureuses.
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Mais son vrai talent est aussi de savoir tempérer le jeu de massacres. Cela tient à un casting capable d’insuffler de multiples nuances (Jason Isaacs, Carrie Coon ou encore Aimee Lou Wood, découverte dans Sex Education, sont incroyables) mais aussi à l’écriture. Les gosses de riche ont de l’acuité, les vieux mâles grognons leurs troubles, les avocates richissimes leur solitude et, surtout, les femmes-trophées que l’on pourrait croire un peu bêtes ne le sont absolument jamais (géniale Charlotte LeBon), dans un retournement des stéréotypes toujours très maîtrisé.
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