Les Trois Mousquetaires : Milady de Martin Bourboulon (2023)
La suite des aventures de D’Artagnan et de ses compagnons de route est une réussite, un grand film populaire à la française dont Martin Bourboulon semble avoir la recette secrète.
La mise en scène élégante et sombre sert d’écrin à une aventure épique. On retrouve avec bonheur Vincent Cassel, Louis Garrel, Pio Marmaï et Romain Duris dans une intrigue qui file à toute blinde entre rebondissements historiques et sentimentaux, combats ultra chorégraphiés et joutes verbales acerbes. Plus politique, ce deuxième volet s’articule autour du personnage trouble de Milady à laquelle Eva Green apporte son charme vénéneux et une malice irrésistible.
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Un amour impossible de Catherine Corsini (2018)
C’est l’histoire d’un amour, non, d’une rencontre inévitable dira le personnage joué par Niels Schneider. Dans la France des Trente Glorieuses, Rachel (Virginie Efira), une jeune femme juive aux origines modestes, tombe éperdument amoureuse de Philippe, un intellectuel issu de la bourgeoisie. Entre eux nait une passion dévorante, bientôt une petite fille, qu’il refusera de reconnaître. Rachel s’entête à maintenir un lien pour sa fille jusqu’à la révélation de l’horreur qui fracassera leurs destins. Cette adaptation délicate du roman de Christine Angot nous emporte sur quatre décennies dans un grand souffle romanesque qui cache en son sein une tragédie abrupte.
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Migration de Benjamin Renner et Guylo Homsy (2023)
Une famille (de canards) presque comme les autres décide de se lancer dans la grande aventure de la migration, direction la Jamaïque ! Le père plutôt craintif et casanier n’y tient pas vraiment mais doit s’y résoudre car sa femme en a ras-le-bol de tourner en rond dans sa mare et ses enfants rêvent de découvrir le monde. Les voilà donc partis dans un périple bourré de péripéties et d’humour. La recette est connue mais ce film du studio d’animation Illumination (Moi, moche et méchant) est une merveille qui réussit à nous emporter avec sa joyeuse famille de colverts par-delà les nuages.
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American Honey d’Andrea Arnold (2016)
Comme Star, la jeune héroïne, il nous prend l’envie folle de suivre ces jeunes marginaux qui sillonnent à tombeaux ouverts les routes de l’Amérique. Ils n’ont pas vraiment d’horizon sinon d’échapper à leur condition précaire, vendre des journaux en faisant du porte-à-porte, s’enivrer et mener une vie sauvage… La réalisatrice de Fish Tank est montée dans le van avec cette meute électrique et nous livre un film hybride, entre documentaire inquiet et chronique hallucinée d’une jeunesse qui brule sa vie avec fureur. Un trip inoubliable.
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La Princesse aux huitres d’Ernst Lubitsch (1919)
Le richissime Quaker, roi américain de l’huître, a une fille entêtée, Ossi, qui a décidé de se marier avec un prince. Elle dépose une annonce dans un journal et un prince désargenté et noceur, qui flaire la bonne affaire, envoie son secrétaire chez les Quakers. Ossi, très pressée, épouse ce dernier. Tout est fou dans cette satire de la bourgeoisie américaine au rythme trépidant. Le film danse avec la musique créée pour la version restaurée par le compositeur argentin Martin Matalon. Un condensé du cinéma de Lubitsch.
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Such Brave Girls de Kat Sadler (série, 2024)
Deb, une mère fauchée depuis que son mari est parti acheter du thé, il y a dix ans, cohabite avec ses deux filles dysfonctionnelles. L’une, Josie, s’interroge sur sa sexualité entre deux séjours à l’hôpital psychiatrique tandis que l’autre, Billie, tente désespérément de retenir un mec débile. Quand Deb pense avoir tiré le gros lot avec un mec qui a une « maison vraiment énorme », elle demande à ses deux filles de se tenir à carreau. Ne vous fiez pas au pitch, la série est hilarante dans la catégorie humour noir, trash et sans filtre. Kat Sadler, révélation de la comédie britannique, pousse à fond les curseurs dans ce jeu de massacre au cœur tendre.
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Image : © Ben King
