5 polars à ne pas manquer au ciné cet été

On n’est pas bien, là ? Pépouze sur son transat, les lunettes de soleil sur le nez, un bouquin à la main à se prendre pour Sherlock Holmes ou Miss Marple ? Été et polar, c’est un peu comme la tomate et la mozzarella, le rosé et les glaçons : ça va merveilleusement bien ensemble. Cet été, le cinéma aussi l’a bien compris. Voici cinq enquêtes à mener dans le monde entier sans bouger de votre fauteuil de ciné.


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Les Fantômes

Si vous êtes plus John Le Carré : Comment retrouver son tortionnaire quand on ne connaît de lui que son odeur et le son de la voix ? C’est le cas de Hamid, membre d’une organisation secrète qui traque les criminels de guerre syriens cachés en Europe. À Strasbourg, il suit comme une ombre celui qu’il soupçonne de l’avoir martyrisé et privé de ses proches. Les Fantômes de Jonathan Millet (en salles depuis le 3 juillet) joue au chat et à la souris, un jeu vénéneux, sensoriel, parfois sensuel, où une simple discussion prend soudain les contours d’un film à suspense insoutenable.

Mon parfait inconnu

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Si vous êtes plus Gillian Flynn : Parfois, il n’y a point besoin de policiers pour mener l’enquête ; le détective, c’est soi. C’est le cas de ce jeune homme, échoué au sol, blessé à la tête, qu’Ebba, une jeune femme très (trop ?) solitaire, décide de recueillir chez elle. Recueillir ou séquestrer ? La ligne est fine dans Mon parfait inconnu de Johanna Pyykkö (en salles le 24 juillet, lire p. 52). En effet, Ebba n’hésite pas à manipuler l’amnésie du garçon pour leur inventer une vie commune et une grande passion. Mais est-elle la seule menteuse ? Telle est prise qui croyait prendre, et nous avec.

Only The River Flows

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Si vous êtes plus Jo Nesbø: Une nuit noire et pluvieuse, une cassette audio retrouvée dans un sac abandonné au bord d’une rivière, une hiérarchie qui met la pression, des cadavres qui s’accumulent et une affaire qui s’étire au cœur des années 1990… Bienvenue dans Only The River Flows (en salles depuis le 10 juillet) de Wei Shujun, Prix du jury au dernier festival du polar de Reims. Pas seulement une enquête passionnante et sombre comme une nuit sans étoiles, mais aussi un portrait peu flatteur d’une Chine qui ne laisse aucune chance à sa population de rêver à de meilleurs jours.

Santosh

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Si vous êtes plus Caryl Férey : Comme le permet la loi locale, Santosh hérite, à la mort de son mari, de son métier de policier. Très vite, elle est appelée sur le lieu du meurtre d’une jeune fille de caste inférieure, violée puis jetée dans un puits. Pour son premier long métrage de fiction (en salles le 17 juillet, lire p. 53), la réalisatrice anglo-indienne Sandhya Suri mêle récit d’apprentissage, celui d’une femme au foyer veuve balancée dans l’univers du crime, et enquête retorse au cœur d’un pays mutique sur les violences faites aux femmes. Deux pour le prix d’un : un polar et un brûlot politique.

Highway 65

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Si vous êtes plus Stieg Larsson : Être une détective de 40 ans, grande gueule et sans enfants, est-ce un problème ? A priori non, sauf que tout le monde a l’air de penser que si. Mais, quand Daphna est mutée de Tel-Aviv à la petite ville d’Afula, plutôt que de s’intéresser à ce que l’on pense d’elle, elle préfère se préoccuper de la disparition d’Orly, une ex-reine de beauté de 36 ans, veuve du fils d’une riche famille. Grand Prix au dernier festival du polar de Reims, Highway 65 (en salles le 31 juillet) se livre à une enquête pleine de faux-semblants, sur fond de misogynie sociétale.

Image : © KXKH Films