Wim Wenders revisite les tableaux du peintre Edward Hopper à travers un court-métrage

Jusqu’à la mi-mai, l’artiste américain Edward Hopper est mis à l’honneur en Suisse par la Fondation Beyeler, qui lui consacre une large exposition présentant notamment un court-métrage 3D signé Wim Wenders, dans lequel les toiles de Hopper prennent vie. Inspiré par Edward Hopper et sa manière si singulière de dépeindre la solitude des êtres dans


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Jusqu’à la mi-mai, l’artiste américain Edward Hopper est mis à l’honneur en Suisse par la Fondation Beyeler, qui lui consacre une large exposition présentant notamment un court-métrage 3D signé Wim Wenders, dans lequel les toiles de Hopper prennent vie.

Inspiré par Edward Hopper et sa manière si singulière de dépeindre la solitude des êtres dans une Amérique en pleine mutation, le cinéaste allemand Wim Wenders a réalisé pour la Fondation Beyeler un court-métrage de 14 minutes – une « installation » en relief selon les mots du réalisateur des Ailes du désir (1987) rapportés par Le Monde. Intitulé Two or Three Things I Know about Edward Hopper, Wenders reprend les plus grands tableaux du peintre et y injecte du mouvement grâce au dispositif 3D. Voici la bande annonce :

Entre une reprise mouvante du tableau Summer Evening ou encore de Morning Sun, cet extrait ne fait que confirmer cette filiation artistique, Hopper comme Wenders aimant placer des individus seuls dans l’ébullition de l’American Way of Life  – le culte Paris Texas de Wim Wenders, récit centré autour d’un père mutique brillamment incarné par Harry Dean Stanton, en est peut-être le meilleur exemple. Comme dans les toiles de Hopper, on y déambule dans des rues et décors typiquement américains (un grand désert, un motel, des pavillons…), guidés par la mélancolie d’un héros en quête des êtres qu’ils a aimés.

Dans les dernières minutes concluant le film, le cinéaste allemand laisse place à des retrouvailles bouleversantes, entre une mère et son fils, avec au second plan une immense baie vitrée laissant apparaître des buildings dressés jusqu’au ciel. Un final chargé d’émotion, rappelant forcément par la saturation des couleurs, le positionnement des personnages à l’intérieur d’un espace architectural trop grand pour eux, toute la petitesse de l’existence. À la Hopper.

L’exposition se déroule jusqu’au 17 mai. Plus d’informations ici.

Image : CC BY-NC 2.0 

Esteban Jimenez