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3 questions à Paul Dano à propos de son film Wild Life – Une saison ardente
- Trois Couleurs
- 2018-12-18
Avec Wildlife – une saison ardente, l’acteur américain Paul Dano (Little Miss Sunshine, There Will Be Blood) signe une première réalisation aux crépitements multiples. Du souffle et du soufre.
Un film d’époque pour vos débuts de réalisateur, c’est ambitieux.
Oui, surtout avec un budget de film indépendant ! Mais j’avais envie de questionner aujourd’hui l’idée du rêve américain qui se dégage des années 1950, cette injonction à être heureux. Et faire le portrait d’une famille, avec ses failles, d’un couple en crise, ça me semble intemporel.
L’histoire est vue du point de vue du fils adolescent. Pourquoi ?
Parce que je me souviens de cette sensation, ado, quand les choses commencent à changer autour de vous mais que vous essayez de les ignorer car vous avez peur. C’est un gamin honnête, plein d’empathie, placé dans une situation chaotique. Mais le film suit le parcours initiatique des trois personnages.
Qu’avez-vous appris auprès des cinéastes qui vous ont dirigé ?
De mes tournages avec Paul Thomas Anderson notamment, j’ai appris à faire confiance à l’équipe, à l’impliquer dans les décisions, pour créer une atmosphère bienveillante pour les acteurs. Et une approche honnête : ne pas déplacer la camera si ça n’a pas de sens, raconter par la composition du cadre. Propos recueillis par Juliette Reitzer