Palme d’or en 2015 avec Dheepan, Jacques Audiard est de retour sur la Croisette pour présenter Les Olympiades, son neuvième long-métrage, qu’on attendait pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il s’agit d’une adaptation libre de trois nouvelles graphiques de l’auteur américain Adrian Tomine (Amber Sweet, Killing and dying et Hawaiian getaway), connu pour ses illustrations mélancoliques pour le New Yorker. Ensuite parce qu’il a été coécrit avec et Léa Mysius (la réalisatrice d’Ava).
Tout cela prédisant un virage intimiste, moins spectaculaire pour Jacques Audiard, après une parenthèse américaine du côté du western (Les Frères Sisters). La bande-annonce du film annonce la couleur : des immeubles parisiens du XIIIe arrondissement (le quartier moderne du métro Olympiades, qui donne son nom au film), filmés dans un noir et blanc graphique, une bande-son urbaine, et des destins croisés de personnages en proie aux doutes, à l’envie de repousser les limites d’une existence morne.
Ce film choral racontera les amours multiples de trois filles et un garçon (Lucie Zhang, Makita Samba, Jenhny Beth et Noémie Merlant) : Emilie rencontre Camille qui est attiré par Nora qui elle-même croise le chemin de Amber, et ils sont à tour de rôles amis, amants, parfois les deux….
Un ancrage hyper réaliste, qui promet de brasser des thèmes aussi variés que le désir, les mirages du virtuel, le tout baigné dans les lumières du clubs parisiens et d’appartements plein de baies-vitrées.
Image : Copyright Shanna Besson