QUEER GUEST · Alison Bechdel : « Je suis tombée éperdument amoureuse de Julie Andrews »

On a demandé à des figures queer d’âges et d’horizons différents de nous parler de la première image, vue au cinéma ou à la télévision, qui a fait battre leur petit cœur queer. Cette semaine, l’autrice Alison Bechdel.


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QUEER GUEST est une nouvelle série d’articles issue de le cinéma LGBTQ+ raconté par la journaliste Timé Zoppé.

Grand nom du roman graphique depuis Fun Home, succès surprise en 2006, et le tout aussi introspectif C’est toi ma maman ? (2012), l’autrice américaine de 62 ans a publié fin août le très réussi Le Secret de la force surhumaine, sur l’influence du sport dans sa vie.

« Je n’avais pas ce genre de langage ou de concept [celui d’identification queer, ndlr] à 4 ans, mais je savais que je voulais la Julie Andrews de La Mélodie du Bonheur [de Robert Wise, 1966, ndlr]. J’en suis tombée éperdument amoureuse en voyant le film à cet âge-là au cinéma avec mes grands-parents.

Il y avait aussi une émission humoristique, Les Arpents Verts, sur un couple de citadins qui déménageaient à la campagne et se retrouvaient complètement à la masse, ne sachant rien faire correctement dans une ferme. Il y avait un duo de peintres en bâtiments ou de charpentiers qui venait les aider, un frère et une sœur. La femme portait un bleu de travail et un chapeau, exactement comme son frère, et elle s’appelait Ralph. Un nom d’homme ! Ils n’ont jamais expliqué pourquoi dans la série. Je devais avoir 6 ans, je me souviens que je voulais être elle. En même temps, on ne sait jamais trop si on veut être la personne ou être avec elle… Pour moi en tout cas, c’est toujours mélangé. »

Image de couverture : La Mélodie du bonheur © Lost Films