Vingt ans après sa Palme d’or pour La Chambre du fils, le cinéaste italien revient en Compétition avec un mélodrame choral, Tre Piani, inspiré d’un roman de l’Israélien Eshkol Nevo. On y suit, en trois époques, la vie des habitants d’un immeuble bourgeois de Rome, avec pour point de départ un accident de voiture… L’occasion pour le cinéaste de dessiner des trajectoires romanesques, hantées par le deuil, la parentalité, le départ des enfants, la masculinité et le poids du secret dans la famille.
Classique, direz-vous. Effectivement, nos critiques cannois sont unanimes là-dessus : Nanni Moretti n’innove pas, se repose sur des valeurs sûres et efficaces. Mais c’est à la fois pour le meilleur – certains y ont vu une fresque épurée et déchirante – et pour le pire – d’autres ont trouvé le film sans émotion et désincarné. Mélo élégant ou paresseux ? Verdict de la twittosphère.
ON DIT OUI À NANNI
#TrePiani de #NanniMoretti est un film tout en subtilité. Les histoires ne se déploient plus qu’au niveau des familles. L’émotion est réelle mais personne ne regarde au-delà de l’immeuble. C’est notre époque et c’est un très beau film #Cannes2021 @GranecOffice @Le_Pacte
— Christophe Kantcheff (@CKantcheff) July 11, 2021
« Tre Piani » : si le cinéma de Moretti est légèrement naïf, et que le jeu des acteurs paraît parfois un brin figé, à l’ancienne, il y a toujours une élégance, une grâce, et une idée de narration ou de mise en scène bouleversante qui arrive sans prévenir et te terrasse pic.twitter.com/BHKfYwQidk
— Matteu Maestracci (@MMaestracci) July 11, 2021
A travers un immeuble romain bourgeois et les différentes personnes qui l’habitent, le cinéaste italien signe un film en forme de grand procès de la paternité toxique, absente ou destructrice. https://t.co/8YK159M3zW
— Didier Péron (@didierperon) July 11, 2021
Que c’est beau la mécanique de #TrePiani de Nanni Moretti. Une écriture aussi fine et précise qui recèle en son sein une multiplicité de points de vue. La vérité est souvent dans le contrechamp. #Cannes2021
— Florent Boutet (@ToughCookie4) July 11, 2021
#Cannes2021
Moretti, c’est palmable, selon l’adjectif le plus agaçant du monde.#TrePiani est très beau, ses ellipses fascinantes. J’aime juste pas la fin, mais beau kif.— Jean-Baptiste Morel (@JB__Morel) July 11, 2021
QUE NANNI
#TrePiani : un Nanni Moretti robuste et touchant, juste à peine gâché par un final un peu déceptif notamment autour du personnage d'Alba Rohrwacher. Comme toujours sérieux client au palmarès, mais peut-être un poil trop dans sa zone de confort #Cannes2021
— Julien Lada (@JulienLada) July 11, 2021
Sur 3 étages et plusieurs années, Nanni Moretti propose avec #TrePiani un film choral ronflant et poussif.
Je n’ai éprouvé aucune empathie pour ses personnages, ni attachants ni touchants.
Où est passé le réalisateur de #LaChambreDuFils ? Où est sa grâce ?#Cannes2021 pic.twitter.com/FS6fXH3E2u
— Mehdi Omaïs (@MehdiOmais) July 11, 2021
#Cannes2021 "Tre piani" de Nanni Moretti. Oeuvre chorale, centrée sur les habitants d'un immeuble romain. Les drames se mêlent et s'emmêlent dans un Moretti en mode mineur, sans la pertinence de jadis. pic.twitter.com/tEmJESBxSc
— Pascal Gavillet (@PascalGavillet) July 11, 2021
#Cannes2021 @Festival_Cannes vu #TrePiani de #NanniMoretti : sobre et classique, la vie de 3 familles sur une décennie, entre drames et regrets… Le style du réalisateur italien reste intact, manque la grande émotion pour convaincre tout à fait… @LVT_RTL pic.twitter.com/8BbMFbuBlT
— Stéphane Boudsocq (@Stephbou08) July 12, 2021
Image : Copyright Alberto NovelliStars