Troisième jour de notre marathon cannois. Hier, présentait Tout s’est bien passé, adapté du livre de son amie Emmanuèle Bernheim. Sophie Marceau y interprète l’autrice et scénariste, dont le père de 85 ans (André Dussollier) se retrouve hospitalisé après un AVC. Devenu dépendant, le géniteur demande à sa fille de l’aider à mourir.
Le titre du film est plutôt de circonstance : la critique semble globalement emballée par cette oeuvre pudique et malicieuse -mais c’était sans compter sur quelques récalcitrants. D’un côté, certains louent le subtil équilibre entre drame et humour caustique d’un film qui aborde la fin de vie avec lucidité. Pour d’autres, c’est la douche froide : Ozon n’évite pas la lourdeur du film à thèse, et sa mise en scène est digne d’un feuilleton TF1. Ceci dit, notons qu’André Dussollier est l’homme du jour. Conquis ou non, tout Twitter s’accorde à dire que l’acteur est en pôle position pour remporter le Prix d’interprétation. Verdict de nos critiques-twittos avec un petit tour d’horizon des meilleures réactions.
L’AVIS DE LA REDAC’ DE TROIS COULEURS
Ozon revient à une belle sobriété avec #ToutSestBienPassé (Compétition). Sophie Marceau parfaite dans le rôle d'une romancière qui aide son père – André Dussollier, au sommet de son art et de la drôlerie acide – à mourir. Plein de dignité, de sororité et d'émotion 💔 #Cannes2021
— Timé Zoppé (@TimeZoppe) July 7, 2021
Et pour une critique un peu plus étayée, c’est par ici :
« Tout s’est bien passé » : le drame osé et subtil de François Ozon sur la mort volontaire
PRENANT ET TOUCHANT
#ToutSEstBienPassé François Ozon évite le sujet à thèse pour un film humain, caustique et politique où comment la mort elle-même devient un enjeu bourgeois et financier. Les acteurs sont grands. #Cannes2021
— Yannick Vély (@yannickvely) July 8, 2021
#ToutSEstBienPassé est superbe. François Ozon peut tout oser avec son sens inné de la narration.
Sa chronique sur la fin de vie est aussi touchante que drôle, et le face-à-face entre Sophie Marceau et André Dussollier (prix d’interprétation possible) est parfait.#Cannes2021 pic.twitter.com/umMmBsKvIz
— Mehdi Omaïs (@MehdiOmais) July 7, 2021
Dieu que #FrancoisOzon est grand quand il va à l’épure. simple et percutante, son adaptation de Bernhein force un respect aérien et jamais lacrymal. #sophiemarceau touchante mais #andredussolier est déjà un possible prix d’interprétation. #Cannes2021 #ToutSEstBienPassé
— Fabrice Leclerc (@Fab_LCL) July 7, 2021
#Cannes2021 #ToutSEstBienPassé.
Sophie Marceau se révèle d’une justesse et d’une finesse exemplaires. Ozon avance par touches impressionnistes non dénuées d’humour, mais délestées de tout pathos. Un film sur la mort qui dégage une énergie débordante et un réel appétit de vie. pic.twitter.com/w5UOyHHf2E— wolf rafael (@rafaelwolf1703) July 8, 2021
François Ozon : « Été 85 va prendre un sens différent après ce qu’on a tous vécu »
TOUT NE SE PASSE PAS BIEN
#ToutSEstBienPassé vaut surtout le coup pour son trio principal impeccable. Ça manque un peu de cinéma mais le côté plombant du sujet est rattrapé par un humour assez efficace. #Cannes2021
— MaximeB (@MaximeBedini) July 7, 2021
#Cannes2021
Avec #Toutsestbienpassé, adaptation du roman éponyme, Ozon déploie son système habituel en mode filmage de tristes gens riches avec le petit doigt levé. Rien ne dépasse, tout est clean. L’humour de Dussolier vient sauver le tout de l’austérité. Bon film, qui plaira.— Jean-Baptiste Morel (@JB__Morel) July 7, 2021
Je n’ai pas été renversé par « Tout s’est bien passé » de François Ozon, mais André Dussollier, en vieil homme victime d’un AVC qui aimerait décider de sa propre mort, est excellent, émouvant, avec aussi cette cruauté caractéristique des personnages d’Ozon #Cannes2021 pic.twitter.com/YiLIDS6e9P
— Matteu Maestracci (@MMaestracci) July 7, 2021
Sinon #ToutSEstBienPassé : bon film, pas un immense Ozon, poussif à l'allumage, Sophie Marceau très bien, Géraldine Pailhas encore mieux, ça peut toujours gratter un prix d'interprétation sur un malentendu. #Cannes2021
— Julien Lada (@JulienLada) July 7, 2021