Camille Cottin interviewée par Adèle, 10 ans

Ça fait longtemps que tu es actrice ? Si on compte les cours de théâtre, ça fait vingt et un ans. À mon âge, tu savais déjà ce que tu voulais faire ? Même avant ! Vers 6 ans, j’ai commencé à l’exprimer. J’adorais jouer, faire des spectacles avec mes cousins dans le grenier. J’aimais me déguiser, et, adulte,


Ça fait longtemps que tu es actrice ?
Si on compte les cours de théâtre, ça fait vingt et un ans.

À mon âge, tu savais déjà ce que tu voulais faire ?
Même avant ! Vers 6 ans, j’ai commencé à l’exprimer. J’adorais jouer, faire des spectacles avec mes cousins dans le grenier. J’aimais me déguiser, et, adulte, j’ai eu envie de continuer.

Tu faisais rire les gens ?
Oui, j’étais du genre clown, mais je ne savais pas m’arrêter, j’allais un peu trop loin. Je crois qu’en fait je saoulais un peu les grands.

Et tu regardais beaucoup de films ?
J’allais beaucoup au cinéma, mes parents m’emmenaient voir des films en noir et blanc comme Vacances romaines, avec Audrey Hepburn… Avec ma petite sœur, on a dû voir à peu près quatre-vingt-cinq fois Les Demoiselles de Rochefort.

Pourquoi as-tu voulu jouer dans Cigarettes et chocolat chaud ?
En lisant le scénario, j’ai ri, mais j’ai surtout été très émue par l’histoire de cette famille, les Patar. La maman est morte, et le papa, joué par Gustave Kervern, élève seul ses deux filles. Pour les protéger, il leur invente un monde imaginaire et poétique. La vie qu’ils mènent tous les trois est complètement désorganisée, mais ils font au mieux.

Tu trouves que Séverine, ton personnage, est gentille ?
Je joue une assistante sociale, et je pense que c’est un très beau métier. Au début, Séverine est dure, mais son regard va changer et elle va aider les Patar à avancer. Elle est non seulement gentille mais aussi intelligente.

Ça t’a plu de jouer ce rôle ?
Oui, beaucoup. On me confie souvent des personnages qui ont beaucoup de caractère, qui font du bruit. Là, c’est très différent, Séverine est discrète ; ça change.

Dans le film, une des filles a des tics. Du coup, les enfants se moquent d’elle. Est-ce qu’à l’école on s’est déjà moqué de toi ?
Oh la la, oui ! De mon nez, en particulier, alors je parlais en mettant ma main dessus. Et puis, il y avait mon nom aussi, on m’appelait Camille Crottin. Mon grand-père me disait : « Tu n’as qu’à leur répondre que c’est des mouches à merde. » Il était très fier de sa répartie, mais je l’ai testée une fois, et ça n’a pas fait beaucoup d’effet.

LE DEBRIEF

Adèle, 10 ans : « On avait rendez-vous dans un restaurant. Quand je suis arrivée, elle répondait aux questions d’un autre journaliste, alors j’ai attendu mon tour. J’ai pas eu peur de poser mes questions. Elle m’a parlé d’elle petite. Elle avait déjà l’air très intéressante, et je suis sûre que si on avait été enfants en même temps on aurait pu être de bonnes amies ! »

« Cigarettes et chocolat chaud »
de Sophie Reine
Diaphana (1 h 38)
sortie 14 décembre

 

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