Ça ne vous a certainement pas échappé (même si, justement, vous avez cherché à y échapper) mais cette semaine on fête l’arrivée de la nouvelle cuvée du Beaujolais nouveau. Si vous voulez inaugurer votre weekend en vous saoulant de piquette pas chère goût banane avec vos potes, on vous conseille de le faire dignement aux Pères pop à Buzenval, où on vous accueillera dès ce soir avec un tonneau de 230 litres de ce délicieux breuvage discount.
Une fois que vous serez bien aviné, laissez donc un peu parler votre côté radical queer en allant guincher au Chacha, vers Louvres Rivoli. De minuit à cinq heures du mat’, Bruce LaBruce, le maître du cinéma queercore, sera en DJ set. Si c’est comme dans ses films, vous pourrez danser avec des gérontophiles, des morts vivants hyper sexués, des éclopés sensuels, des extra-terrestres bien membrés ou des pornos stars marxistes. On sait pas pour vous mais, nous, on voit pas meilleure soirée. Et si vous avez envie de rester dans l’ambiance, sachez que le cinéaste sera en master class dimanche au festival Chéries-Chéris.
Le samedi matin, vous serez certainement en descente : profitez-en pour aérer vos neurones. Si vous êtes du côté du mk2 Odéon, allez admirer les chefs-d’œuvres de « La naissance des abstractions » qui seront brillamment analysés dans le cycle « Une histoire de l’art » dont la nouvelle séance se tiendra à 11 heures. Au même moment, au mk2 Quai de Loire, vous relativiserez vos folies de la veille en vous sentant tout petit dans l’univers. Big bang, trous noirs, extra-terrestres, c’est le créneau du physicien et écrivain Christophe Galfard. Dans sa conférence de samedi, il se demandera « Que se cache-t-il dans le monde minuscule? »
Une fois que vous vous serez tordu l’esprit en essayant de répondre à des questions existentielles, ne zappez pas l’événement incontournable du weekend, le festival des Inrocks qui se déroule aux quatre coins de la France (à Paris, à Tourcoing, à Nantes et à Bordeaux) du 18 au 22 novembre. La prog est assez éclectique : Cassius, Paradis, Darius, Lemon Twigs ou encore Lescop. On a d’ailleurs demandé à ce dernier quels étaient ses goûts ciné. Scoop : dans cet entretien, le chanteur ténébreux révèle qu’ado il était un « bolosse qui tombait amoureux de pom pom girls, même s’il n’y avait pas de pom-pom girls en France.» Sur ce, on vous souhaite un bon weekend rock, queer et plein d’ivresse.