Voici le premier volet de la dernière partie, Le Festival de Cannes, dont il est depuis 1985 un fidèle, comme scénariste puis réalisateur. Le livre est un récit de son ascension au fil des ans, des débuts alors qu’il quémande des invitations à la SACD jusqu’aux époques fastes lorsque l’attend un fauteuil d’orchestre.
C’est à Cannes qu’il rencontre Julie Gayet, l’une des femmes de son existence, avant de se lier avec Juliette Binoche, héroïne de son film Quelques Jours en septembre. Une vie lue dans le miroir du Festival, en somme, avec ses trois âges – la jeunesse, l’âge adulte, l’orée de la vieillesse, quand tout commence à s’éteindre et à faner.
Les littéraires goûteront les allusions proustiennes, l’auteur ne se cachant pas de « singer depuis trente ans À la recherche du temps perdu ». Quant aux curieux, ils savoureront par procuration l’atmosphère du Festival, parenthèse clinquante et précieuse où « la vie, ma vie, toute ma vie, tout ce que je pourrais en faire, tout ce que je pourrais écrire, comme dans le tango, n’est rien de plus qu’une bonne cuite ».
À LIRE AUSSI : 3 livres à bouquiner en mars
Le Festival de Cannes ou Le Temps Perdu de Santiago Amigorena (P.O.L.)
