La Estupidez : spectacle telenovela

Dans La Estupidez, les casinos restent un mirage hors champ, le symbole  de l’argent roi, vite gagné, vite dépensé. Vite endettés. Tout se passe là, dans cet espace intermédiaire et anonyme de chambres d’hôtel où se croisent pas loin de vingt-cinq personnages, tous interprétés par cinq acteurs dans des scènes qui se suivent ou se


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Dans La Estupidez, les casinos restent un mirage hors champ, le symbole  de l’argent roi, vite gagné, vite dépensé. Vite endettés. Tout se passe là, dans cet espace intermédiaire et anonyme de chambres d’hôtel où se croisent pas loin de vingt-cinq personnages, tous interprétés par cinq acteurs dans des scènes qui se suivent ou se télescopent jusqu’à la cacophonie. On y croise, pêle-mêle : deux escrocsun peu branques opérant dans le monde de l’art, un scientifique légèrement taré qui rêve d’inventer la machine à prédire l’avenir, une journaliste hystérique et obsédée par les scoops… Mis en scène par le collectif belge Transquinquennal, le spectacle transpire l’esthétique telenovela, du (sur)jeu légèrement mélo des acteurs aux couleurs passées des décors et des costumes. Trop libre pour se contenter d’un registre, il change gaiement pour explorer d’autres codes, du road movie à la romance, écornant toujours un peu plus le rêve américain et son libéralisme débridé. Écrite par le dramaturge argentin Rafael Spregelburd, cette pièce fait partie d’une saga de sept inspirée d’un tableau de Jérôme Bosch sur les péchés capitaux. Qu’elle soit intitulée « la stupidité » mais qu’elle explore l’ambiguïté de notre rapport au fric n’a rien d’anodin. Maculée de sang dans sa robe verte, la journaliste finira par lâcher le fin mot de l’histoire : « L’argent nous rend tous cons. »

de Transquinquennal
du 19 au 21 juillet
au Théâtre Paris-Villette (3 h avec entracte)