Après avoir remporté la Palme d’Or au Festival de Cannes en 2017 avec The Square, Ruben Östlund est de retour avec Triangle of Sadness, satire mettant en scène Woody Harrelson, dont le tournage commence dans quelques jours…
En 2017, le cinéaste suédois avait marqué au fer rouge la compétition cannoise avec The Square, farce aiguisée et tranchante sur le monde de l’art. À l’instar de Paolo Sorrentino, Ruben Östlund – qui a démarré sa carrière en réalisant des films de skis, ça ne s’invente pas – ausculte les rapports de classes entre les individus et n’hésite pas à tourner en ridicule le monde de la bourgeoisie pour mettre en évidence sa vacuité -citons Happy Sweden (2008), Play (2011) ou encore Snow Therapy (2014).
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Le Hollywood Reporter nous révèle que la star américaine Woody Harrelson – toujours aussi prolifique avec plus de vingtaine de films en dix ans -, tiendra l’un des rôles principaux de Triangle of Sadness, qui s’annonce aussi grinçant que les précédents films de Ruben Östlund. Il sera également accompagné de Zlatko Burić, plus connu pour incarner le terrifiant (et touchant) mafieux Milo dans l’immense trilogie Pusher (1996-2005).
Pour les retardataires, petit récap de l’intrigue qu’on vous pitchait déjà ici : Triangle of Sadness suivra les aventures de mannequins sur une croisière de luxe, accompagnés d’un commandement de bord marxiste. Si Woody Harrelson a été casté pour ce rôle, on salive d’avance en l’imaginant déclamer des citations de Mao à de jeunes et riches mannequins… quoiqu’il en soit, avec un sujet aussi exaltant, Ruben Östlund va à nouveau réaliser un portrait au vitriol d’une élite de privilégiés.
Le tournage devrait démarrer le 19 février en Suède avant de se poursuivre sur la mer Adriatique et en Grèce. Doit-on supposer une sélection pour Cannes 2020 ? Bien qu’il soit un chouchou de la Croisette (ses quatre précédents films ont été sélectionnés), la date de sortie a été annoncé pour 2021 et le délai de tournage paraît relativement serré…
Vous pouvez toujours revoir la séance « DVD Picks » de Ruben Östlund, où lorsqu’il prend entre les mains Fanny et Alexandre (1982) de Bergman, surgit le souvenir de tournage d’un de ses courts-métrages…
Esteban Jimenez
Image: Copyright Murray Close/STX Productions/Sony Pictures Home Entertainment
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