Wes Anderson et Juman Malouf présentent leur musée idéal à Milan

Une exposition en forme de musée idéal, que le réalisateur au cinéma aussi excentrique que millimétré a conçu avec l’artiste Juman Malouf et qui sera visible à partir de septembre à Milan. Wes Anderson ne s’est pas improvisé amateur d’art du jour au lendemain. Son goût pour les jeux de symétries, les lignes de fuite


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Une exposition en forme de musée idéal, que le réalisateur au cinéma aussi excentrique que millimétré a conçu avec l’artiste Juman Malouf et qui sera visible à partir de septembre à Milan.

Wes Anderson ne s’est pas improvisé amateur d’art du jour au lendemain. Son goût pour les jeux de symétries, les lignes de fuite interminables et les couleurs pastels l’ont clairement désigné comme un des réalisateurs les plus proches de l’esthétique picturale. Rien d’étonnant à ce que le cinéaste, entre deux films, s’attelle à la création d’expositions gigantesques affranchies de toutes les règles de l’art contemporain. Avec son épouse Juman Malouf, designer, illustratrice et écrivaine libanaise, Wes Anderson a eu carte blanche pour concevoir l’installation Momie de musaraigne dans son sarcophage et autres trésors, qui après avoir été présentée au Kunsthistorisches Museum de Vienne s’installera à la Fondation Prada à Milan, du 20 septembre au 13 janvier 2020.

Une collection singulière en forme de cabinet de curiosité, qui réunit des objets d’arts insolites, toutes époques confondues, pour s’affranchir de la chronologie classique de la plupart des expos. Anti-académique, à l’image du chaos savamment organisé que sont les films de Wes Anderson, la collection fait se côtoyer portraits royaux et instruments de musique miniatures, oeuvres égyptiennes et antiquités grecques. Ne vous y trompez pas : cet agencement conçu dans « un esprit enfantin » comme le précise le communiqué de presse, semble cacher un gamme chromatique équilibrée et une harmonie des formes bien pensée. A tel point qu’entre les vitrines translucides et les murs mordorés, on arrive presque à s’imaginer la caméra de Wes Anderson se faufilant pour exécuter un travelling magistralement fluide dont il a le secret.

Image: © KHM-Museumsverband

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