Vous rêvez de savoir comment sont nées les voix d’E.T ou de Godzilla ? Réponse avec cette émission d’Arte qui nous plonge dans les secrets de fabrication des cris horrifiques au cinéma.
Avant que les freaks de blockbusters inondent nos écrans avec leurs rugissements spectaculaires, Jacques Tourneur avait trouvé en 1942 une astuce pour suggérer l’horreur en quelques sons. Rebaptisée « l’effet bus », cette technique consiste à superposer deux bruitages pour créer la surprise : dans La Féline, l’héroïne poursuivie par une présence menaçante accélère le pas, avant qu’un bus surgisse dans le cadre et que le son du coup de frein évoque le cri d’un félin. Si cet exemple ne vous a pas convaincu(e) que la terreur n’est pas seulement une affaire d’images démonstratives mais aussi de sons qui peuvent imprégner l’inconscient du spectateur, ce podcast d’Arte dédié au cri des monstres dans le cinéma (deuxième épisode de l’excellente série de podcasts « Écouter le cinéma ») est fait pour vous.
Effets, trucages, bruitages : des professionnels du son y révèlent comment la bande-sonore peut donner autant de frissons qu’un plan frontal sur des créatures. Le son d’une contrebasse frottée contre un gant de crin dans Godzilla, du polystyrène froissé dans les premiers films de SF : l’émission aborde d’abord les astuces artisanales dénichées par les premiers techniciens du cinéma pour donner vie aux créatures, rendre crédible des formes de vie inventées de toute pièce. On apprend aussi que le langage des extraterrestres du Premier Contact de Denis Villeneuve a été créé à partir du chant des baleines, que les bruitages d’E.T sont nés grâce à la voix d’une comédienne-fumeuse mélangée à des hoquets d’otarie et des aboiements de chiens. On vous conseille fortement d’écouter l’émission en entier si vous voulez épater la galerie en soirée avec des anecdotes improbables.
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