« Twin Peaks, l’Amérique brumeuse de David Lynch » à voir sur Arte

Le saviez-vous ? C’est un 24 février que l’agent Dale Cooper (Kyle MacLachlan) a franchi pour la première fois les portes de Twin Peaks pour résoudre le meurtre de Laura Palmer (Sheryl Lee). Histoire de fêter ça, revoyons cette vidéo en forme de balade dans les lieux de tournage de la série.   « Twin Peaks


Le saviez-vous ? C’est un 24 février que l’agent Dale Cooper (Kyle MacLachlan) a franchi pour la première fois les portes de Twin Peaks pour résoudre le meurtre de Laura Palmer (Sheryl Lee). Histoire de fêter ça, revoyons cette vidéo en forme de balade dans les lieux de tournage de la série.

 

« Twin Peaks est partout, ce n’est pas un lieu, c’est un état d’esprit. » David Lynch nous avait prévenus. Un peu à l’image du Village dans la série culte Le Prisonnier, dont le héros cherche à s’enfuir sans succès, la bourgade imaginaire qui sert de décor à la série et au film du réalisateur est un labyrinthe mental dont on ne s’échappe jamais vraiment. Et c’est sur la côte nord-ouest des États-Unis, dans l’État de Washington, que David Lynch et son scénariste Mark Frost ont baladé leur caméra pour trouver le cadre propice à leur intrigue.

En ce Twin Peaks Day, quoi de mieux qu’une visite guidée à travers ces espaces vertigineux, embrumés, pour mieux saisir les mystères de cette oeuvre cryptique? Rien de plus facile avec cette vidéo postée par Arte, plongée abyssale dans l’Evergreen State, état éternellement vert, parsemé de séquoias géants, de montagnes et de lacs – des surfaces insondables à l’image des secrets bien enfouis que les personnages de la série dissimulent. Une scierie, un pont ferroviaire, un dîner un peu miteux, les couloirs rouges d’un lycée à la lisière de la forêt: la topographie pleine de méandres de cet univers fonctionne comme un puzzle, mais aussi comme un palimpseste qui garde la trace du massacre des tribus amérindiennes, de la déforestation, de l’industrialisation, de l’exploitation du bois pour créer de l’électricité.

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A l’opposé de cette nature qui menace à tout instant de révéler le visage sombre des habitants, on trouve l’imaginaire de la domestication, que Lynch aime discrètement fissurer. Ce sont des maisons cossues aux façades immaculées, des pelouses vertes artificielles, qui servent à enjoliver les jalousies primaires, l’ennui des jours longs. S’il vous prend l’envie d’aller manger une tarte aux cerises tout en tentant de découvrir l’entrée de la black lodge (personne ne l’a jamais trouvée), vous savez dans quel road-trip investir. À vos risques et périls car le territoire de Twin Peaks est plein de failles spatio-temporelles dont certains ne sont jamais revenus.

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