Trois question Ladj Ly, réalisateur des « Misérables »

De par son sujet et sa dimension radicale, votre film est souvent comparé à La Haine… Ce sont deux époques différentes, mais il y a des similitudes au niveau de l’histoire, avec la bavure. En même temps, il n’y a pas eu 36 000 films sur les banlieues non plus. Si on écoute tout ce qui se


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De par son sujet et sa dimension radicale,
votre film est souvent comparé à
La Haine…

Ce sont deux époques différentes, mais il
y a des similitudes au niveau de l’histoire, avec la bavure. En même temps, il
n’y a pas eu 36 000 films sur
les banlieues non plus. Si on écoute tout ce qui se dit, on a l’impression
qu’il y en a eu plein, mais on peut les compter sur les doigts des deux mains.

Comment avez-vous travaillé le personnage
de Chris, le policier borderline
?

Malheureusement, ce genre de personnage
existe dans chaque quartier sensible, et j’en ai connu aux Bosquets. Je ne
m’inspire que de faits réels, de mes histoires. Et encore, ici, ça reste très
mignon, car l’équipe de la BAC est confrontée à des enfants, mais la réalité
dépasse la fiction.

En trente ans, qu’est-ce qui a changé dans
le quotidien des habitants de Montfermeil
?

Mis à part le plan de rénovation urbaine, pas grand-chose. C’est même pire, notamment au niveau de l’accueil des gamins pendant les vacances. Les politiques en sont les premiers responsables. On espère que le président verra le film. On lui a envoyé un DVD et on attend sa réaction.

Les Misérables de Ladj Ly, Le Pacte (1 h 42), sortie le 20 novembre

Image : Copyright Renaud Konopnicki