« Tout Simplement Noir » de Jean-Pascal Zadi, stand up

Comédie coup de boule, Tout Simplement Noir de et avec Jean-Pascal Zadi (co-écrit et réalisé avec John Wax) vient rire là où personne n’ose plus aller. À coup sûr, il y aura un avant et un après Tout Simplement Noir dans le cinéma français. Construit comme un reportage, ce vrai-faux focu est en fait un


ognmyjk1zjutztnios00nzk5lwe2y2itnja1nzqwnwrjngm4 3536281jpg r 1920 1080 f jpg q x

Comédie coup de boule, Tout Simplement Noir de et avec Jean-Pascal Zadi (co-écrit et réalisé avec John Wax) vient rire là où personne n’ose plus aller.

À coup sûr, il y aura un avant et un après Tout Simplement Noir dans le cinéma français. Construit comme un reportage, ce vrai-faux focu est en fait un conte tordant, humaniste et malin qui regarde la France et l’époque de travers. Armée d’un légitime sentiment d’injustice, Jean Pascal, héros voltairien, veut organiser une « marche noire » pour dénoncer l’invisibilisation de toute une communauté en France. Mais ce Zadig est aussi un Candide, persuadé de rallier en un rien de temps toutes les personnalités noires de France à sa cause.

À LIRE AUSSI : Notre interview avec Jean-Pascal Zadi 

Avec un humour vachard, le film démonte alors les clichés, ironise sur la politisation des célébrités (génial Fary en cynique aux abois), les absurdités du communautarisme et l’obsession très française de l’identité, dans une succession de scènes hilarantes, portée par une pléiade de guest star joueuses (Eric Judor, Joey Starr, Claudia Tagbo…). Sur le fil ténu de la satire et du malaise, la comédie vient gratter là où ça fait mal avec une jubilation contagieuse. Mais derrière la comédie énorme (voir l’homérique engueulade entre Fabrice Eboué et Lucien Jean-Baptiste, déjà culte) le film pose les bonnes questions, fait l’éloge salutaire du « faire » plutôt que « dire » et trace in fine le portrait tendre et politique d’un jeune homme paumé entre toutes ses identités.

Le film sort en salles le 8 juillet. 

Image :  © GAUMONT – C8 FILMS