« Le film se passe dans le vieux Tokyo pendant la Seconde Guerre mondiale. On sent la guerre, mais on ne la voit pas : il y a la pauvreté et la famine, mais on ne voit jamais la bataille. Ça fait passer beaucoup de tristesse. L’héroïne est une petite fille qu’on surnomme Totto-Chan et qui n’arrive pas à tenir en place. Du coup, elle part dans une autre école qui n’est que pour les enfants qui ont des problèmes. Totto-Chan rencontre un garçon qui a une maladie : certains de ses membres ne fonctionnent plus. Et Totto-Chan l’incite à faire des choses comme aller dans une piscine.
Pour lui, c’est magique, comme s’il pouvait voler. Totto-Chan est donc une héroïne pas comme d’habitude. D’habitude, les héros ont plus de qualités que de défauts. Elle, c’est l’inverse. Mais un héros, ça ne se résume pas qu’à ses atouts, ça se résume à sa façon d’être. Totto-Chan, elle ne sauve personne, mais elle aide les gens en les faisant se serrer les coudes et en leur redonnant de la joie de vivre. Donc tout le monde peut devenir un héros : on ne naît pas héros, c’est ce qu’on fait qui fait qu’on est un héros. »
Totto-Chan. La petite fille à la fenêtre, de Shinnosuke Yakuwa, Eurozoom (1 h 54), sortie le 1er janvier, dès 10 ans