« Top of the Lake »: la saison 2 de la série de Jane Campion est à revoir sur Arte en intégralité

Aussi virtuose, plus sombre et dérangeante que la première saison, cette suite qui prend pour cadre la ville de Sydney et son architecture étouffante est à revoir en ligne jusqu’au 28 août. Dans une contrée fantomatique, aux abords du lac néo-zélandais Wakatipu, Robin Griffin (Elisabeth Moss), une jeune policière, enquête sur des viols commis en


Aussi virtuose, plus sombre et dérangeante que la première saison, cette suite qui prend pour cadre la ville de Sydney et son architecture étouffante est à revoir en ligne jusqu’au 28 août.

Dans une contrée fantomatique, aux abords du lac néo-zélandais Wakatipu, Robin Griffin (Elisabeth Moss), une jeune policière, enquête sur des viols commis en toute impunité, découvre les lourds secrets qui habitent sa communauté, et se laisse submerger par des blessures personnelles qu’elle croyait guéries…Voilà la trame policière très classique sur laquelle se fondait la première saison de Top of the Lake, avant qu’on ne comprenne que cette base n’était qu’un prétexte pour dévoiler, dans un style froid et organique, et derrière le calme apparent des vagues, les secrets inquiétants des hommes. A mi-chemin entre le conte mystique qui questionnait notre présence au monde et l’étude sociale d’une étrange communauté isolée, la série avait ramené son héroïne vers un territoire plus urbain (Sydney) dans une deuxième saison qu’Arte propose de revoir en intégralité.

On y retrouve Robin, lancée à corps perdu dans l’enquête du meurtre d’une jeune fille asiatique, qui la conduira vers un trafic de mères porteuses clandestines dont les ventres sont à louer. En parallèle, Griffin est confrontée à sa condition de mère, puisque la fille qu’elle a mise au monde après un viol subi dans sa jeunesse, maintenant adoptée, resurgit dans sa vie. Des figures de femmes blessées jetées dans un monde misogyne, des corps prisonniers du carcan social et du passé : cette deuxième saison, resserrée sur les trajectoires intimes des personnages, prolonge la curiosité suscitée dans ses 6 premiers épisodes.