Nos 5 rôles préférés de Léa Drucker

Dans la comédie « Le Mélange des genres » de Michel Leclerc (en salles le 16 avril), l’actrice incarne une flic conservatrice infiltrée au sein d’un collectif féministe. Parce qu’on la trouve excellente dans la peau de cette traîtresse à la cause, on a eu envie de faire un petit tour dans sa filmo, et de lister nos rôles préférés d’elle (so far).


Léa Drucker
© KG_Productions

Miriam Besson dans Jusqu’à la garde de Xavier Legrand (2017)

Dissection glaçante du patriarcat, le premier long métrage de Xavier Legrand – qui a valu à Léa Drucker le César de la meilleure actrice en 2018 -, raconte le divorce orageux de Miriam et Antoine Besson (Denis Ménochet), parents de deux enfants, dont le petit Julien, 11 ans, qui ne souhaite plus revoir son père. Dans son combat pour obtenir la garde exclusive de son fils et le protéger de son père, le personnage de Léa Drucker porte sur son visage la terreur que la violence masculine dissémine en silence. C’est avec ce rôle hyper impressionnant, aux allures de thriller domestique, que Léa Drucker a donné à sa carrière un nouvel élan.

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Incroyablement vrai
© Atelier de production Arte France Cinema Versus Production 2022

Marie Duval dans Incroyable mais vrai de Quentin Dupieux (2022)

Changement de registre et première collaboration avec le roi de l’absurde pour l’actrice avec cette comédie mordante, dans laquelle elle est Marie, toute nouvelle propriétaire avec son mari (Alain Chabat) d’une maison aux pouvoirs étranges. Dans cette quête narcissique et effrénée vers la jeunesse et la beauté, l’actrice nous offre de francs moments de rigolade.

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Close
© Menuet/Diaphana Films/Topkapi Films/Versus Production

Nathalie dans Close de Lukas Dhont (2022)

Autre rôle de mère attentionnée, celui de Nathalie, maman du jeune Léo dans le déchirant Close de Lukas Dhont. Partageant une amitié très forte avec Rémi, avec qui il passe la plupart de son temps, Léo est un collégien sensible. À l’arrivée dans leur nouvelle école, les deux garçons sont la cible de moqueries homophobes leur inventant une relation amoureuse… Léa Drucker offre un jeu tout en retenue, en parfait contraste avec le personnage d’Émilie Dequenne, qui brille ici de douceur et de fantaisie.

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Lete dernier
© Pyramide Films

Anne dans L’Été dernier de Catherine Breillat (2023)

Dans ce film au scalpel de Catherine Breillat, qui montre le pouvoir destructeur que peuvent avoir les adultes sur les enfants, l’actrice joue une mère de famille bourgeoise et avocate renommée, qui vit une liaison avec son beau-fils de 17 ans (génial Samuel Kircher). Léa Drucker est sidérante de précision dans cette incarnation vertigineuse du déni. Un rôle troublant qui la hisse au rang des plus grandes actrices françaises et qui lui vaut d’ailleurs une deuxième nomination au César de la meilleure actrice, raflé, de peu, par la toute aussi extraordinaire Sandra Hüller pour son rôle dans Anatomie d’une chute.

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Mars Express
© Gebekah Films

La voix d’Aline Ruby dans Mars Express de Jérémie Périn (2023)

Joueuse, Léa Drucker est parfois là où on ne l’attend pas. Dans ce cyber-polar situé au 23ème siècle, elle prouve l’étendue de son talent en prêtant sa voix à une détective privée qui boit. En binôme avec son partenaire androïde Carolis Rivera, elle mène l’enquête sur la disparition d’une étudiante, porteuse d’un secret capable de menacer l’équilibre de la civilisation. Un long métrage d’animation hypnotique, aux dialogues ciselés, que Léa Drucker rythme d’une voix claire et directe, voire carrément même robotique. Grâce à sa diction franche, cette dystopie cyberpunk prend de l’épaisseur, et soudain, on s’aperçoit que les robots ne sont peut-être finalement pas les méchants de l’histoire.

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