Thomas Vinterberg prépare une série apocalyptique

« Families Like Ours » racontera l’exil de plusieurs familles suite à une catastrophe naturelle


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Depuis quelque temps, le mélancolique Thomas Vinterberg (La Chasse, La Communauté) semble opérer un retour en force. Souvent difficile à suivre car auteur d’une filmographie en dents de scie, l’ex-enfant terrible de Dogme95 nous avait surpris l’année dernière avec Drunk, satire sociale enivrante multirécompensée (par un César du meilleur film étranger et un BAFTA) qui formait comme un écho lointain mais sensible avec son chef d’œuvre torturé et radical Festen (1998). Nouvelle preuve que le cinéaste quinqua est en forme : il paraîtrait que ce dernier tente l’expérience de la série. Un programme en six épisodes développé pour la chaîne danoise TV2 et sur lequel soufflera un vent d’apocalypse.

Co-signant le scénario avec Bo Hr. Hansen (lequel avait déjà travaillé sur le premier long-métrage de Vinterberg, Les Héros, en 1996), le Danois paraît renouer avec ses débuts et retrouver ses thèmes de prédilection (le choc et ses conséquences traumatisantes, la confrontation entre collectivité et intimité, préconçus et contingence) en racontant l’exil forcé de plusieurs familles à la suite d’une catastrophe naturelle, les unes parvenant à repartir à zéro dans des pays accueillants, les autres ayant du mal à reconstruire leurs vies…

« La série Families Like Ours explorera l’idée qu’il y a des choses que l’on ne peut pas contrôler dans la vie, mais qu’il faut intégrer [ces choses] comme faisant partie de nos évolutions », a détaillé le producteur Sisse Graum Jørgensen à Variety. Le cinéaste a-t-il été inspiré par la crise sanitaire inédite que nous traversons ? Non, répond le producteur, même si le thème de la série prend indéniablement une dimension différente au vu des événements récents : « Thomas avait imaginé [la série] bien avant la pandémie, mais il se trouve qu’elle entre en résonnance avec notre époque ou notre manière d’envisager le monde désormais. On est tous si concernés par ce qui se passe autour de nous, ce qui va se passer, quand tout ça s’arrêtera et, en même temps, on doit continuer de profiter de la vie. » Par exemple en trinquant à la nomination de Drunk dans la catégorie « Meilleur film étranger » aux Oscar 2021 (date de la cérémonie : le 26 avril prochain).

Image : Mads Mikkelsen et Thomas Vinterberg sur le tournage de Drunk / (c) Interview Magazine