C’est l’histoire d’extraterrestres qui débarquent sur Terre, croisent des humains et se retrouvent sans le savoir examinés sous toutes les coutures par un philosophe. C’est que Thierry Hoquet, qui enseigne depuis plus de vingt ans la philosophie à l’université, ne peut réfréner sa fascination pour ces « premiers contacts entre peuples différents, qui explorent le risque de la rencontre : ce qu’elle peut nous apporter, et comment on peut la rater ». S’il délaisse parfois le monde académique pour s’intéresser aux objets de culture populaire que sont les blockbusters et autres films d’anticipation, c’est parce qu’il admire « la capacité du cinéma à donner chair à des personnages qui symbolisent des formes de vie ».
Peut-on vraiment philosopher à partir du cinéma ? Depuis Matrix (1999), vertigineuse exploration de la différence entre simulation et réalité, la réponse est un oui unanime. Pour Thierry Hoquet, la force du cinéma est peut-être de « se passer de l’armature théorique de la philo : il fait ressentir un concept plutôt qu’il ne le démontre ». Et s’il faut tout de même, parfois, en repasser par le texte – raison pour laquelle il a écrit par exemple Cyborg philosophie (2011) –, c’est toujours en gardant à l’esprit que « les films sont une source de concepts inépuisable : pour s’aider à penser, un philosophe gagne toujours à aller au cinéma ».
« Deux films sous le regard d’un philosophe », rencontre avec Thierry Hoquet, le 24 novembre (pour Avant que nous disparaissions de Kiyoshi Kurosawa) et le 8 décembre (pour World War Z de Marc Forster) au mk2 Nation, à 20 h
tarif : 15 € | étudiant, demandeur d’emploi : 9 € | − 26 ans : 4,90 € | carte UGC/mk2 illimité à présenter en caisse : 9 €