La scène qui va se jouer résume l’esprit des Demoiselles : un mélange de légèreté (dont les forains blagueurs sont les garants) et d’émotion délicate (dont les jumelles font grand usage dans leur recherche de l’amour). À la sortie de l’école, Solange bouscule les forains pour s’élancer vers son petit frère Boubou ; celui-ci, qui le matin a fait la connaissance des joyeux drilles, préfèrerait partir avec eux. Solange les congédie froidement. Boubou s’énerve et jette son cartable. Gros plan sur les affaires renversées, tandis que l’air du concerto de Solange s’élève. Mouvement de caméra : Solange relève la tête une première fois et croise le regard du célèbre musicien Andy Miller (Gene Kelly). Troublée, elle continue de ramasser les cahiers. La main d’Andy rejoint la sienne, Solange lève une deuxième fois la tête et lui sourit timidement, tandis que le thème du concerto éclate. Il lui sourit en retour. Puis Solange, rougissante, s’éloigne. Pour la rattraper, Andy lui fait remarquer, et c’est la troisième fois en quelques secondes, que sa combinaison dépasse. Solange répond que ça ne fait rien. Mais sa timidité n’a disparu qu’un instant, car lorsqu’Andy lui demande s’il la reverra, elle balbutie : « Je ne sais pas, je ne crois pas. »
Scène culte : « Les Demoiselles de Rochefort » de Jacques Demy
La scène qui va se jouer résume l’esprit des Demoiselles : un mélange de légèreté (dont les forains blagueurs sont les garants) et d’émotion délicate (dont les jumelles font grand usage dans leur recherche de l’amour). À la sortie de l’école, Solange bouscule les forains pour s’élancer vers son petit frère Boubou ; celui-ci, qui le matin a fait la connaissance des joyeux drilles, préfèrerait partir avec eux.