« Queen and Slim » de Melina Matsoukas : les Bonnie & Clyde des temps modernes

Dans un enrobage pop et romantique, Melina Matsoukas (réalisatrice de clips pour Beyoncé ou Rihanna) actualise le mythe de Bonnie & Clyde en explorant le lien ténu entre racisme et violences policières. Après avoir pédalé dans la semoule lors d’un banal rendez-vous Tinder dans un café de l’Ohio, Queen (Jodie Turner-Slim) et le jeune Slim


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Dans un enrobage pop et romantique, Melina Matsoukas (réalisatrice de clips pour Beyoncé ou Rihanna) actualise le mythe de Bonnie & Clyde en explorant le lien ténu entre racisme et violences policières. Après avoir pédalé dans la semoule lors d’un banal rendez-vous Tinder dans un café de l’Ohio, Queen (Jodie Turner-Slim) et le jeune Slim (incontournable Daniel Kaluuya, vu dans Get Out, Black Panther ou la série Black Mirror) sont arrêtés en voiture par un policier – on comprend qu’il s’en prend à eux et les menace parce qu’ils sont noirs. Contraints de le tuer pour se protéger, les tourtereaux se retrouvent malgré eux en pleine cavale et tentent de fuir les États-Unis pour Cuba… Matsoukas attire l’attention sur l’importance de l’image dans les affaires de violences policières (lire notre entretien avec le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie) : quand Queen, auxiliaire de justice en sa qualité d’avocate, tente de filmer l’officier qui outrepasse ses fonctions ; ou bien quand les murs sont tapissés de collages à l’effigie des deux fugitifs pour faire d’eux un symbole insurrectionnel contre l’arbitraire policier. • QUENTIN GROSSET

Queen de Melina Matsoukas, Universal Pictures (2 h 13), sortie le 12 février