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Pourquoi 2020 sera l’année de Noémie Merlant
- Léa André-Sarreau
- 2020-01-21
En plus de son rôle très attendu dans Jumbo, où elle campe une jeune femme amoureuse d’un manège, l’actrice réalisera un deuxième court-métrage et prépare son premier long.
Dans Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, où elle donne la réplique à Adèle Haenel, son jeu à la fois instinctif et mental procurait au récit une puissance muette. Il n’en fallait pas plus pour que l’actrice de 30 ans au visage chérubin et plein de force confirme au passage son statut d’étoile montante du cinéma français, raison pour laquelle chacun guette avec curiosité la suite de sa carrière. Merci à Variety, qui dans un article nous donne des nouvelles de son prochain projet: Jumbo, premier long-métrage de la réalisatrice belge Zoé Wittock présenté en avant-première au festival du cinéma indé de Sundance . On ne s’aventurera pas à faire notre propre pitch, voici celui proposé par Cinevox: « Jeanne, une jeune femme timide, travaille comme gardienne de nuit dans un parc d’attraction. Elle vit une relation fusionnelle avec sa mère, l’extravertie Margarette. Alors qu’aucun homme n’arrive à trouver sa place au sein du duo que tout oppose, Jeanne développe d’étranges sentiments amoureux envers Jumbo, l’attraction phare du parc. »
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Un film d’amour qui a représenté un véritable défi pour Noémie Merlant car elle a dû se pencher sur une forme d’attirance peu connue, celle ressentie pour les objets. Pour mieux se fondre dans la peau de son personnage, l’actrice a regardé le documentaire de Married to the Eiffel Tower (2018), documentaire d’Agnieszka Piotrowska sur une Américaine mariée à la Tour Eiffel. « L’énorme défi pour moi était de parvenir à être sincère. En fin de compte, c’est toujours un défi de créer une relation, et j’ai découvert que cela pouvait être en réalité plus facile avec un objet, parce que mon personnage se projette sur ce partenaire silencieux. Elle tombe amoureuse de son existence matérielle, de sa couleur, de sa nature. C’est une relation contemplative, et il y a quelque chose de très paisible là-dedans. »
On la retrouvera aussi derrière la caméra, pour deux films qui s’annoncent hyper audacieux. Un court-métrage intitulé Shakira, sur une jeune femme gitane (Catalina Danca) qui tombe amoureuse d’un membre de gang (Gimi-Nicolae Covaci) et découvre la délinquance. Un projet très personnel sur lequel elle a tenu à faire travailler ses amis de la communauté tzigane, aussi bien en tant qu’acteurs que dans la conception des décors: « Ils ne sont pas à l’aise avec les documentaires sur leur communauté, mais sont davantage prêts à révéler leur intimité via la fiction, qui est plus ludique et joyeuse. » Elle prépare aussi un premier long, Mi Iubita, production auto-financée à micro-budget dans laquelle elle jouera le rôle d’une jeune femme partie en voyage pré-nuptial en Roumanie avec un groupe d’amies. 2020, l’année de Noémie Merlant? Tout le laisse présager -surtout qu’on compte sur elle pour rafler un César le mois prochain.
Photographie : (c) Julien Liénard