« Possessor », « Teddy »… Le festival Gérardmer dévoile une partie de sa nouvelle programmation

Ce rendez-vous incontournable des afficionados du cinéma fantastique se déroulera exclusivement en ligne du 27 au 31 janvier. A l’heure où crises écologique et sanitaire nous font repenser le monde en profondeur, le cinéma de genre est plus que jamais un refuge. Créatures de la nuit, lieux interdits, atmosphères sombres et apocalyptiques viennent symboliser nos


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Ce rendez-vous incontournable des afficionados du cinéma fantastique se déroulera exclusivement en ligne du 27 au 31 janvier.

A l’heure où crises écologique et sanitaire nous font repenser le monde en profondeur, le cinéma de genre est plus que jamais un refuge. Créatures de la nuit, lieux interdits, atmosphères sombres et apocalyptiques viennent symboliser nos pires angoisses pour mieux nous en délivrer. Dans ce contexte si particulier, le festival Gérardmer, qui chaque année déniche les dernières pépites du cinéma fantastique, arrive à point nommé. Longs et courts-métrages en compétition ou films présentés hors-compétition, rétrospective de films culte (la « rétromania »), nuit décalée… La recette qui fait le succès de l’événement reste la même, mais les conditions changent. Prenant traditionnellement ses quartiers dans les Hautes Vosges, le festival a décidé, crise sanitaire oblige, de se déployer en ligne. Et pour voir l’intégralité des films de la sélection, il faudra vous munir d’un PASS festival de 50 euros. Le billet à la séance coûte quant à lui 5 euros. Parallèlement à ces séances payantes, le festival propose un accès gratuit aux courts en compétition ainsi qu’à la sélection « Rétromania » (pour plus d’infos à ce sujet, suivez le guide).

Côté programmation, la sélection des longs-métrages en compétition, dont le jury est présidé cette année par le cinéaste Bertrand Bonello, fait déjà saliver. On pourra par exemple découvrir Possessor, deuxième long de Brandon Cronenberg (Antiviral) qui s’est fait remarquer au festival de Sundance ainsi qu’à L’Etrange festival en 2020. Dans ce thriller horrifique dont il a écrit le scénario, le fils de David Cronenberg suit les pas de son illustre père en narrant l’histoire d’une femme (Andrea Riseborough) travaillant comme agent au sein d’une organisation secrète qui utilise une technologie neurologique lui permettant d’habiter le corps d’inconnus. Sa mission consiste à tuer des cibles au profit de clients très riches. Mais sa vie dérape lorsqu’elle se glisse accidentellement dans la peau d’un homme assoiffé de meurtres…

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Le festival a également sélectionné Teddy des frères Boukherma (Willy 1er) sur un ado, incarné par Anthony Bajon, qui se transforme en loup-garou et affole les habitants de son petit village des Pyrénées. Ce teen-movie teinté d’un humour absurde à la Bruno Dumont nous avait beaucoup plu lorsqu’on l’avait découvert au FIFIB l’année dernière.

Autres films sélectionnés en compet qui nous font de l’œil : Host du Britannique Rob Savage, un film écrit, monté et tourné pendant le confinement sur six amies ayant engagé un médium pour pratiquer une séance de spiritisme via Zoom ; The Cursed Lesson, film coréalisé par les Sud-coréens Jai-hong Juhn et Ji-han Kium (et possiblement inspiré par le Suspiria de Dario Argento ?) sur une mannequin au creux de la vague qui, se sentant menacée par la nouvelle génération, cherche à intégrer un mystérieux cours de yoga permettant d’obtenir une silhouette parfaite. Des synopsis qui, d’ici l’ouverture du festival fin janvier, promettent déjà de hanter nos nuits.

Retrouvez d’autres infos sur la programmation sur le site officiel du festival.

Image : Possessor de Brandon Cronenberg (c) Droits réservés