Elle a décroché ce rôle de premier plan du premier coup. Comme Alice Da Luz Gomes nous l’a confié – et on le sentait, tant elle cherche la précision dans tous ses gestes, ses mots –, elle a toujours été bonne élève. Sa licence de droit en poche, elle a eu envie de renouer avec le jeu (elle avait fait du théâtre plus jeune) et a passé le casting de Twist à Bamako en catimini. Pendant le tournage (qui a duré huit mois, à cause du Covid), elle a appris à se défaire du regard des autres, à lâcher prise. Étudiante au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, cette perfectionniste se plaît aussi bien sur les planches que devant la caméra.
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Étrange coïncidence : de Twist à Bamako à Hanami de Denise Fernandes (sans date de sortie à l’heure où l’on écrit), dans lequel elle incarne une jeune Capverdienne qui part sans son enfant juste après son accouchement, Alice Da Luz Gomes se confronte au motif de l’exil. « Mes deux parents sont des immigrés capverdiens. Je pense qu’inconsciemment c’est une question qui me hante. »
Au ciné, elle aime les films d’Alice Diop, d’Audrey Diwan, de Fabrice Éboué ou de Jordan Peele. Au théâtre, on la retrouvera en 2025 dans la pièce Musée Duras, mise en scène par Julien Gosselin. Elle y joue un texte phare de l’écrivaine, L’Amant – le récit, là aussi, d’un déracinement.