L’émission « Plan Large », sur France culture, consacre une série radiophonique à l’oeuvre de Jean-Luc Godard. Dans son dernier numéro, elle revient sur le Godard militant maoïste des années 1970.
Jean-Luc Godard n’a jamais été un apôtre de la demi-mesure. Avec lui, c’est tout ou rien. Plutôt que de faire évoluer progressivement son cinéma, petite touche par petite touche, JLG a pris un virage à 180° avec le groupe Dziga Vertov, collectif de cinéastes militants qu’il a fondé en 1968 avec Jean-Pierre Gorin. Dans les années 1970, il disparaît des radars grands publics avec l’ambition de mener une révolution à la fois visuelle et politique . Une décennie décisive pour son cinéma sur laquelle « Plan Large » (France Culture) revient dans le chapitre 2 de la série « G comme Godard », avec David Faroult (maître de conférences en cinéma à l’École Nationale Supérieure Louis-Lumière) et Jean-Paul Fargier (critique de cinéma).
Vingt films (Vent d’est, Vladimir et Rosa…) seront signés de sa plume (mais pas que) entre 1968 et 1979. Un cinéma à l’inspiration maoïste et brechtienne, fait de façon politique assez peu diffusé car réalisé en dehors des canaux traditionnels de la production. 1972 marque la fin de son expérience collective (Tout va bien est co-réalisé avec Jean-Pierre Gorin, mais plus par le groupe) ; il se tournera ensuite vers l’expérimentation vidéo avec sa compagne Anne-Marie Miéville. La suite au prochain épisode….
Image : Jean-Luc Godard – Copyright Editions Montparnasse