Park Chan-wook prépare un remake du « Couperet », le drame social de Costa-Gavras

Le réalisateur de Stoker et Mademoiselle ambitionne de transformer ce drame social sur un employé au chômage en comédie horrifique. Ce n’est pas le match cinématographique le plus évident du monde, et comme on est d’humeur ludique, on va tenter une devinette pour vous le faire trouver. Le premier adule Hitchcock et a un goût


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Le réalisateur de Stoker et Mademoiselle ambitionne de transformer ce drame social sur un employé au chômage en comédie horrifique.

Ce n’est pas le match cinématographique le plus évident du monde, et comme on est d’humeur ludique, on va tenter une devinette pour vous le faire trouver. Le premier adule Hitchcock et a un goût certain pour l’exploration de nos penchants violents (indice bonus : à peu près tous ses films parlent de vengeance), le second est un grand spécialiste du thriller politique et son dernier long-métrage est un huis clos sur la crise grecque (indice bonus : il a refusé de réaliser Le Parrain). Vous l’avez ? D’après Variety, Park Chan-wook s’apprête à réaliser un remake du Couperet, célèbre drame social de Costa-Gavras sorti en 2005 et adapté d’un roman de Donald E. Westlake, dans lequel José Garcia interprétait un cadre supérieur français qui perdait son emploi suite à la délocalisation de son entreprise en Roumanie. Après trois ans de chômage, il décidait d’éliminer un à un tous les concurrents au même poste que lui. On est a priori bien loin des effusions d’hémoglobine et des intrigues à suspens du cinéaste sud-coréen…

Bien-sûr, Park Chan-wook compte affirmer sa patte, pour transformer cette chronique hyper réaliste en comédie horrifique : « J’ai toujours voulu tourner The Ax possèdent les droits, ils sont producteurs sur le film, et j’ai commencé à travailler avec eux il y a plusieurs années« , a déclaré le réalisateur.

De son côté Costa-Gavras, adepte du cinéma de Park Chan-wook, a naturellement donné sa bénédiction : « C’est surprenant qu’un seul réalisateur soit capable d’exprimer autant de sensibilités et de visions différentes à travers des films comme Thirst, Old Boy, Stoker et Mademoiselle (…). Je ne voulais pas lui donner mon opinion en tant que réalisateur du film original. J’ai confiance en son talent et j’ai hâte de le voir. » L’air de rien, et malgré leurs styles différents (le baroque versus le naturalisme, les effets de style voyants versus l’épure), les deux cinéastes entretiennent des obsessions communes : la violence sociale, les rapports de force hiérarchiques, et même une passion pour l’espionnage – Park Chan-wook s’est récemment frotté au genre avec la série The Little Drummer Girl, adaptation flamboyante hyper maîtrisée de John Le Carré. En attendant, on guette toujours des nouvelles de son autre projet en cours, un western dark ultra violent qui fait saliver tout le monde.

Image: Copyright Le Pacte