Dans cette comédie dramatique adaptée du livre du même nom signé par la romancière américaine Maria Stemple, l’actrice interprète une mère exemplaire qui s’évapore du jour au lendemain sans donner de nouvelles.
En Bob Dylan au sommet de sa carrière dans I’m Not There de Todd Haynes ou en bourgeoise dépressive dans Blue Jasmin de Woody Allen, Cate Blanchett a l’habitude prêter ses traits diaphanes à des personnages faussement sages qui dissimulent un trouble latent. Dans Bernadette a disparu de Richard Linklater, qui sortira cette année, l’actrice-caméléon interprète une mère de famille modèle, ancienne architecte de renom, mère aimante d’une adolescente de 15 ans mariée à un homme parfait, qui va disparaître la veille d’un voyage sans laisser de traces. En investiguant, sa fille va peu à peu découvrir la face cachée de cette mère anxieuse, agoraphobe, mal à l’aise dans le monde qui l’entoure.
Un rôle plein de clair-obscurs taillé pour l’actrice, qui s’est confiée au Hollywood Reporter sur sa façon de travailler le rôle, déclarant qu’elle avait souhaité entretenir durant plusieurs mois un « sentiment d’isolement et de désespoir » afin de mieux cerner cette héroïne à la dérive: « Elle veut être présente pour les autres, mais elle est aussi dégoûtée du reste du monde parce qu’elle est se dégoûte d’elle-même. » Adapter le best-seller de Maria Semple a représenté un vrai défi pour Richard Linklater, qui n’a jamais envisagé quelqu’un d’autre que Cate Blanchett pour jouer Bernadette: « Je dis toujours que pour incarner un génie, il faut un génie. Si vous voulez faire un film sur Beethoven, l’acteur que vous prenez a intérêt à être un génie. » Pour lire l’intégralité de l’article en attendant de voir le film qui n’a pour le moment pas de date de sortie, c’est juste ici.