NOUVELLE STAR · Portrait de Megan Northam, actrice magnétique de « Pendant ce temps sur terre »

Révélée dans la série chorale « Salade grecque », l’actrice de 29 ans s’essaie au drame dans « Pendant ce temps sur Terre », de Jérémy Clapin. Loin de sa pétulance naturelle, celle qui a longtemps réfréné ses envies de cinéma habite un rôle vaporeux.


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« Je crois que tous les êtres humains sont paradoxaux », lâche-t-elle au bout de trois minutes de rencontre. Paradoxale, Megan Northam l’est assurément. Celle qui porte Pendant ce temps sur Terre, le nouveau film de Jérémy Clapin, admet avoir besoin de la « validation » du public, mais avoir « peur de se confronter au regard des autres ».

Retrouvez ici notre podcast dédié à Pendant ce temps sur terre, présenté lors d

Et semble entretenir avec le milieu du cinéma une relation aussi pleine d’émerveillement que de méfiance, consciente d’avoir « trop de chance », mais aussi de la violence latente d’un système qui ne fait pas de cadeaux à ses actrices. Ado, déjà, cette fille de scénographe, biberonnée aux comédies musicales anglaises et à Barry Lyndon, qui a longtemps tourné autour du pot avant de se lancer dans les castings, alternait rigueur du conservatoire de musique et scolarité nettement moins harmonieuse. Elle a gardé du premier une discipline indispensable.

Une oreille attentive, aussi. « J’essaie de trouver une certaine mélodie dans mes personnages et de m’adapter à celle de mes partenaires. Un rôle est toujours rempli de musique. » Dans la série Salade grecque, sequel de la trilogie de L’Auberge espagnole signée Cédric Klapisch, elle était une militante survoltée et rock ’n’ roll. Le film de Clapin lui offre une partition plus proche du requiem baroque avec l’histoire d’Elsa, endeuillée par la mort de son frère pendant une mission spatiale.

Pendant ce temps sur Terre de Jérémy Clapin, Diaphana (1 h 29), sortie le 3 juillet

Image : © Julien Liénard pour TROISCOULEURS