L’arrivée de Bilal Hassani au cinéma, c’est comme un retour aux premières amours pour celui qui, petit, adorait jouer au spectacle : «L’iconographie de Bilal Hassani est très cinématographique », dit il, très liée à son amour pour Broadway, Audrey Hepburn et Marilyn Monroe.
Fasciné par les courts métrages et manifestes queer d’Alexis Langlois, De la terreur, mes soeurs ! (2019) et Les Démons de Dorothy (2021) il exulte quand ce dernier lui propose de rejoindre la distribution de son premier long métrage, Les Reines du drame : « À la lecture du scénario, j’ai crié, pleuré, hurlé. » Dans ce film, dont le tournage a eu lieu l’été dernier, et qu’on espère voir sélectionné dans un grand festival en 2024, il joue le fan fou d’une chanteuse révélée par un télé-crochet.
Alexis Langlois, liberté folle
En janvier, Bilal Hassani, dont le troisième album aux notes électro Théorème (en référence au film de Pier Paolo Pasolini) connaissait une réédition en 2023, commence le tournage de l’adaptation, par Laurent Micheli, du roman Nino dans la nuit de Capucine et Simon Johannin. Une nouvelle carrière pour cet inconditionnel de Xavier Dolan, comme un besoin aussi de s’échapper un peu de cette version augmentée de lui-même qu’est la star Hassani, « pour laisser respirer Bilal ».
Portrait © Julien Liénard pour TROISCOULEURS