Dans une vidéo introduisant la cérémonie de récompenses des Tribute Actor Awards au TIFF, le réalisateur a mis en garde contre une certaine dévalorisation du cinéma en cette période de pandémie.
Si messie du septième art il devait y avoir, ce serait incontestablement Martin Scorsese. Que l’on soit d’accord ou non avec lui, le réalisateur de Taxi Driver est un peu le chef d’orchestre des débats cinéphiles qui agitent Hollywood. Après avoir fustigé le sacro-saint univers Marvel et ses films de super-héros (« Je ne les regarde pas. J’ai essayé, vous savez. Mais ce n’est pas du cinéma », telle fut sa sentence implacable, et Captain America, Thor, Hulk et Iron Man peuvent aller se rhabiller), le cinéaste a regretté que l’épidémie mondiale soit en train de reléguer le septième art à « un petit plat réconfortant » – on appréciera son sens de la métaphore.
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Lors d’une présentation virtuelle au Festival international du film de Toronto – dont l’édition 2020 se déroule jusqu’au 20 septembre sous une forme hybride, faite d’événements numériques et de projections classiques -, le réalisateur a déclaré que « le fait que les festivals de cinéma continuent d’avoir lieu – improvisent, s’adaptent, font en sorte que tout fonctionne d’une façon ou d’une autre – est très émouvant ». Avant d’ajouter, plus inquiet : « Parce que dans la presse et la culture populaire, il est malheureusement de plus en plus fréquent de voir le cinéma relégué au second plan et dévalorisé (…) ».
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Une déclaration qui fait d’autant plus sens qu’aux États-Unis, pays actuellement le plus touché par la pandémie, les salles de cinéma à New York, Los Angeles et dans le New Jersey, n’ont toujours pas rouvert, tandis que le redémarrage du box-office se fait timidement dans les autres régions, même si Tenet, sorti aux Etats-Unis le 3 septembre, a un peu renfloué les caisses (avec 20,2 M$ de recettes enregistré le premier week-end). On finira donc sur cet adage qu’on espère bientôt voir inscrit sur Hollywood Boulevard : « Cette forme d’art remarquable a toujours été et sera toujours beaucoup plus qu’une distraction. Le cinéma, à son meilleur niveau, est une source d’émerveillement et d’inspiration », dixit Martin Scorsese. Amen.
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