Marie Oppert interviewée par Anna et Anna

Anna et Anna ont interviewé Marie Oppert, une jeune actrice et chanteuse de 22 ans qui monte sur scène depuis l’âge de 10 ans. Elle interprète au Théâtre Marigny l’héroïne de la comédie musicale Peau d’âne, adaptée du film que Jacques Demy a réalisé en 1970. Tu chantes, tu joues la comédie… es-tu aussi musicienne?


Anna et Anna ont interviewé Marie Oppert, une jeune actrice et chanteuse de 22 ans qui monte sur scène depuis l’âge de 10 ans. Elle interprète au Théâtre Marigny l’héroïne de la comédie musicale Peau d’âne, adaptée du film que Jacques Demy a réalisé en 1970.

Tu chantes, tu joues la comédie… es-tu aussi musicienne?

Oui, j’ai commencé le piano à 6 ans, j’étais au conservatoire pendant toute ma scolarité en horaires aménagés. J’ai aussi pratiqué la clarinette, mais à cause d’un appareil dentaire – les fameuses bagues –, j’ai dû arrêter.

Tu chantes tous les jours pour t’entraîner?

Je prends toujours des cours de chant, pour continuer à progresser et à découvrir ma voix. Je la travaille comme un instrument, même s’il faut parfois lui accorder un peu de repos, surtout quand on chante tous les soirs sur scène comme moi en ce moment.

Tu connaissais le film Peau d’âne avant de faire cette comédie musicale?

Je l’ai vu à 6 ans, mais je n’avais pas saisi toutes les subtilités de l’histoire. (Rires.)

C’était un honneur pour toi de reprendre le rôle que tenait Catherine Deneuve dans le film?

Oh oui ! C’est un tel mythe.

As-tu rencontré Michel Legrand, le compositeur de la musique originale?

On a enregistré le disque du spectacle sous sa direction avant même que les répétitions ne commencent. Sur le titre « Amour, amour » m’a accompagnée à l’orgue. C’était magique. Ensuite, il a assisté aux répétitions, et il était là à la première. Il s’est levé à la fin du spectacle, et toute la salle avec lui. C’était très émouvant.

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton rôle?

Peau d’âne grandit au fur et à mesure de l’histoire. C’est d’abord une enfant, et à la fin du spectacle elle est devenue une femme. J’aime vivre et recréer ce parcours tous les soirs comme si c’était la première fois.

Quel est ton moment préféré du spectacle?

J’aime beaucoup la chanson « Les Insultes ». C’est un moment que je partage avec toute la troupe. Il y a aussi la chanson « Recette pour un cake d’amour ». Je suis seule sur scène quand je la chante, et je m’adresse plus frontalement au public. Je sens que les gens ont envie de chanter avec moi, et j’en vois même qui ont du mal à se retenir.

Tu n’as pas peur de tomber quand tu interprètes une chanson, suspendue dans les airs avec le prince?

Au début, on était hyper contents, on s’imaginait en train de voler comme des oiseaux. Mais la mise en place a été très compliquée. Ce n’est pas nous qui décidons de nos déplacements dans l’air, mais les techniciens qui font bouger les cordes. Ce n’est pas facile de chanter sans aucun appui au sol et serrés par un harnais! Mais maintenant qu’on a pris nos repères, on apprécie ce moment en apesanteur.

As-tu le trac avant de monter sur scène?

Oui, mais c’est positif, c’est l’adrénaline qui monte. Si je ne la sens pas, je m’inquiète. C’est bon de sentir un peu de stress quand même.

Est-ce que c’est dur de chanter et de jouer la comédie en même temps?

Pour moi, c’est la même chose. La comédie musicale, c’est du théâtre, mais quand les personnages n’ont plus les mots pour exprimer leurs émotions, la musique et la danse prennent le relais.

Peau d’âne, jusqu’au 19 février au Théâtre Marigny, dès 7 ans

Toi aussi tu as envie de réaliser une interview? Dis-nous qui tu aimerais rencontrer en écrivant à bonjour@troiscouleurs.fr.fr