Décris-toi en trois personnages de fiction.
Le projectionniste joué par Buster Keaton dans son film Sherlock Junior, parce que sa maladresse est son meilleur atout. Boris Yellnikoff dans Whatever Works de Woody Allen, car il exprime son angoisse sans aucune pudeur. Et Christian dans Cyrano de Bergerac, car comme moi il s’exprime avec les mots des autres.
Tes trois films de Godard préférés ?
Masculin féminin. La première fois que je l’ai vu, j’avais 14 ans, et ce qui m’avait plu c’était surtout le récit intime entre les différents personnages. Je l’ai revu il n’y a pas très longtemps et cette fois ce qui m’a marqué, c’est non seulement sa modernité narrative, mais surtout le fait que c’est un véritable documentaire sur la France d’avant Mai 68. Vivre sa vie. Je trouve qu’à travers cette histoire tragique, Godard fait un portrait très émouvant d’Anna Karina, alors son épouse. Prénom Carmen. Il s’empare d’un classique de l’opéra, Carmen, avec une grande virtuosité et parvient à le fondre dans son cinéma.
Trois leçons de vie que tu as apprises au cinéma ?
Coupe le fil rouge, pas le bleu – dans L’Arme fatale 3. Si tu te casses une jambe, achète des jumelles – dans Fenêtre sur cour. Si tu es accroché à une gouttière, ne regarde pas dans le vide – dans Sueurs froides.
Trois films qui ont fait ton éducation sentimentale ?
D’abord, Le Départ de Jerzy Skolimowski. C’est l’histoire d’un jeune homme m’a toujours fasciné : il est sensuellement unique et hors du monde. Enfin, Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) d’Arnaud Desplechin, que j’aime beaucoup pour sa manière de partir de situations assez banales pour aboutir à un récit quasiment mythique et très romanesque.
Trois personnages dont tu pourrais tomber amoureux ?
Sarah dans Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin : tous les garçons rêveraient de recevoir des lettres comme celles qu’elle écrit.
« Le Redoutable » de Michel Hazanavicius
StudioCanal (1 h 42),
sortie le 13 septembre