En quoi les îles sont-elles des avant-postes écologiques ?
Elles l’ont toujours été, car elles constituent des espaces remarquables sur de nombreux plans : paysages, environnement, biologi végétale et animale, géomorphologie… Ce sont de vrais laboratoires, et ce n’est pas un hasard si Darwin a élaboré ses théories de l’évolution à partir des îles Galápagos. En outre, avec les changements climatiques, les îles basses posent des questions fondamentales par rapport au rehaussement du niveau marin.
Pourquoi avons-nous besoin des îles, particulièrement aujourd’hui ?
Les îles sont toujours des territoires d’utopie où l’on peut envisager de changer, sinon le monde, du moins sa propre vie. On en a d’autant plus besoin actuellement que l’on recherche des valeurs très présentes dans les îles : la solidarité, la convivialité, la proximité, d’autres formes économiques en lien avec un environnement de qualité, d’autres modes de mobilité ou encore de modèles énergétiques. Le nombre important de néorésidents que l’on trouve aujourd’hui dans les îles en est l’expression la plus achevée. Certaines îles deviennent d’ailleurs inaccessibles à des revenus moyens. À terme, on pourrait imaginer qu’elles deviennent des enclaves pour une population fortunée aspirant à un cadre de vie remarquable et à certaines formes de tranquillité.