Dans Eat the Night, son personnage, Apo, zone dans un jeu vidéo de fantasy, comme un refuge contre la violence du monde.
Son rôle y est double : d’un côté une ado livrée à elle-même dans un pavillon de banlieue, de l’autre son avatar de guerrière spleenétique. « Apolline, on peut trouver qu’elle se renferme avec son ordi, mais on peut aussi justement voir son jeu comme une ouverture », précise la jeune actrice.
Dans la vie, Lila n’est pas tellement geek – à peine joue-t-elle parfois à Minecraft –, mais elle partage avec Apo une forme de pudeur : « Je ne suis pas introvertie, mais je ne parle pas trop de mes sentiments. » Depuis qu’elle a été repérée sur un site de figuration, la Parisienne enchaîne les castings.
En 2020, elle a été tête d’affiche de L’Aventure des Marguerite avec un autre rôle à plusieurs faces, puisqu’elle interprétait à la fois une ado de 1942 et une jeune fille d’aujourd’hui qui échangent leur vie grâce à une malle magique.
En 2025, celle qui dit aussi aimer les histoires ancrées dans le réel (« Récemment, j’ai beaucoup aimé Les Pires de Romane Gueret et Lise Akoka, un film que j’ai trouvé très beau sur une jeunesse que je ne connais pas vraiment ») sera dans À bras-le-corps, premier long de la Suisse Marie-Elsa Sgualdo, un récit d’émancipation autour d’une jeune fille qui tente de cacher sa grossesse pendant la Seconde Guerre mondiale.
