Un projet encore très mystérieux mais qui promet de bouleverser les codes de l’horreur.
Chez Ari Aster, jeune prodige du cinéma d’horreur indépendant qui a largement contribué au renouvellement psychologique du genre aux côtés notamment de Jordan Peele, l’effroi n’est pas toujours synonyme d’obscurité, de fantômes et de jump scares. C’est pourquoi après Hérédité, film d’épouvante glaçant sur les névroses familiales, et Midsommar, cauchemar ensoleillé prenant pour cadres les rites traditionnels suédois, chacun attend avec impatience de voir comment le réalisateur se jouera de nos peurs et de ce cinéma très codifié.
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Ari Aster avait annoncé il y a quelques temps que son prochain film serait « soit une comédie cauchemardesque, soit un grand mélodrame domestique maladif », et son choix est désormais fait, puisque dans une interview réalisée par Skype avec des étudiants de l’université de Santa Barbara, il a confirmé travailler sur une comédie, lui qui jusqu’ici s’était plutôt spécialisé dans les drames domestiques hantés par les spectres du passé. « Tout ce que je peux dire, c’est que ça durera quatre heures, et que le film sera réservé aux plus de 17 ans », a-t-il mystérieusement ajouté.
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Rien d’étonnant : ses deux précédents films jouaient déjà sur la dilatation temporelle, la complexité des arcs narratifs pour creuser dans la durée les bouleversements intérieurs de ses personnages, repoussant les attentes du spectateur pour atteindre des climax inattendus. D’ailleurs, Midsommar, raccourci d’une heure pour optimiser sa distribution, avait bénéficié d’une version director’s cut, allongée de 30 minutes. Ceci dit, rappelons qu’Ari Aster est un grand fan de comédies romantiques et de teenage-movies des années 1990 – Clueless en tête-, et qu’on attend donc de pied ferme sa première variation sentimentale, qui risque de ne pas être fleur bleue. Peut-être avec Nicolas Cage, qui a déclaré vouloir travailler avec le cinéaste ?
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