Le film de la semaine: « Give Me Liberty » de Kirill Mikhanovsky

Découvert à la Quinzaine des réalisateurs, ce deuxième long métrage fougueux de Kirill Mikhanovsky (Sonhos de peixe) sur un jeune Américain bienveillant qui transporte en camionnette des personnes en situation de handicap tient le spectateur en haleine et désamorce certains clichés. Milwaukee, dans le Wisconsin. Alors qu’une révolte sociale gronde dans cette ville paumée, Vic,


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Découvert à la Quinzaine des réalisateurs, ce deuxième long métrage fougueux de Kirill Mikhanovsky (Sonhos de peixe) sur un jeune Américain bienveillant qui transporte en camionnette des personnes en situation de handicap tient le spectateur en haleine et désamorce certains clichés.

Milwaukee, dans le Wisconsin. Alors qu’une révolte sociale gronde dans cette ville paumée, Vic, un jeune Américain travaillant dans une société assurant le transport de personnes en fauteuils roulants, fait tout pour se dédoubler : à bord de son van, il doit s’arranger pour déposer ses clients (notamment une jeune femme qui doit se rendre à un concours de chant et Tracy, une jeune Afro-Américaine, qui a prévu de s’installer chez son copain instable) et accompagner son papi russe et ses amis aux funérailles d’une vieille tante. Fidèle à certains codes du road movie (les imprévus qui chamboulent tout, les nombreuses séquences de huis clos…), ce deuxième long de Kirill Mikhanovsky – lui-même ambulancier quand il a débarqué de sa Russie natale aux États-Unis – surprend par son rythme fou: sur l’autoroute de sa fiction fiévreuse, pas d’arrêt inutile et, malgré quelques crochets rapides et toujours savoureux, l’impression d’un long plan-séquence qui met tout le monde à égalité sans jamais questionner cette évidence. Teinté d’une pointe d’absurde, ce film brut de décoffrage dévoile surtout la force indéboulonnable de citoyens marginalisés, tout en échappant aux lectures politiques simplistes. Arrivés à destination, on se dit qu’il serait impossible de cloisonner ce film d’une liberté rare.

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Give Me Liberty de Kirill Mikhanovsky, Wild Bunch (1h51), sortie le 24 juillet.
Image: Copyright Wild Bunch Distribution