Le cinéaste Sergueï Eisenstein exposé au Centre Pompidou de Metz

L’exposition L’œil extatique. Sergueï Eisenstein, cinéaste à la croisée des arts explore l’œuvre visionnaire du cinéaste soviétique. Les étudiants en cinéma connaissent bien Sergueï Eisenstein (1898-1948) pour quelques scènes intenses ayant marqué à jamais l’histoire de l’art : la séquence dans laquelle un landau dévale les escaliers d’Odessa tandis que des civils se font tuer par


yzvinzgwztitnjzkzs00mjiwltk1mjktmjvhnjbhm2zkm2e4 eisenstein

L’exposition L’œil extatique. Sergueï Eisenstein, cinéaste à la croisée des arts explore l’œuvre visionnaire du cinéaste soviétique.

Les étudiants en cinéma connaissent bien Sergueï Eisenstein (1898-1948) pour quelques scènes intenses ayant marqué à jamais l’histoire de l’art : la séquence dans laquelle un landau dévale les escaliers d’Odessa tandis que des civils se font tuer par des soldats tsaristes dans Le Cuirassé Potemkine (1925) est souvent étudiée pour sa manière, révolutionnaire pour l’époque, d’utiliser le travelling.

Mais les novices sont peut-être moins exposés à son œuvre. Face à la raréfaction des projections de ses films (Octobre, Alexandre Nevski, Ivan le Terrible…) , notamment dans les ciné-clubs, le Centre Pompidou de Metz organise une grande exposition consacrée à cette véritable pierre de touche du cinéma muet, souvent réduite à sa seule fonction de propagande pour l’URSS communiste.

A travers une confrontation entre images fixes et en mouvements, l’événement tente de percer les secrets de création d’Eisenstein, grand expérimentateur et théoricien du « montage d’attractions » – cette façon de s’appuyer sur une série de chocs visuels pas forcément corrélés narrativement et visant à produire un impact émotionnel ou idéologique sur le spectateur.

Cette manière d’envisager le cinéma comme un art de la collision est aussi l’angle choisi pour cette expo qui insiste sur la faculté du cinéaste à emprunter à diverses formes d’art (sculpture, gravure, architecture, dessins) et à des inspirations qui vont bien au-delà de l’esthétique constructiviste qui lui était contemporaine – et dont les commissaires se sont inspirés pour la scénographie.

Image : Eisenstein montant Octobre, 1927. RGALI, 1923/1/217, f.1 © Russian State Archive of Literature and Art

Du 28 septembre au 24 février 2020 au Centre Pompidou de Metz