« Le Beau rôle » de Victor Rodenbach : le jeu de l’amour et du théâtre 

[CRITIQUE] Vimala Pons et William Lebghil brillent dans cette comédie romantique sur un couple d’artistes, premier film (très) drôle et touchant d’un scénariste de Dix pour cent.


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Elle est metteuse en scène de théâtre ; lui, son acteur fétiche. Vimala Pons et William Lebghil composent, avec talent, un couple en crise dans cette très charmante comédie sur la reconquête amoureuse. Ils ne disséqueront d’ailleurs pas que l’état de leur relation : Le Beau Rôle est tout autant un film sur le jeu et la création.

Victor Rodenbach (cocréateur de la série Stalk et coscénariste de Dix pour cent, entre autres) signe un premier long qui ne tombe dans aucun des écueils de la rom com modernisée et se plaît dans la théâtralité (ciel, l’amant est à la maison quand je voulais faire ma déclaration !). Sans oublier de filmer de beaux moments à deux ou en famille, ainsi que des scènes de comédie pure, souvent des classiques assez savoureux, comme le type largué, abandonné après une dispute au milieu d’une route de campagne champenoise…

Fait rare, les deux protagonistes sont aussi bien écrits l’un que l’autre ; même si l’histoire tourne autour d’Henri, Nora, le personnage interprété par Vimala Pons, bénéficie elle aussi d’un traitement narratif complet – et plus passionnant ! Aux côtés de ce lumineux couple principal, on retiendra enfin le visage de Jérémie Laheurte, impeccable dans sa partition de « l’acteur populaire imblairable ». Drolatique, croustillant et, finalement, essentiel au scénario.

Le Beau rôle de Victor Rodenbach, Jour2fête (1h46), sortie le 18 décembre