L’actrice Carrie Coon appelle Céline Sciamma et Claire Mathon à travailler avec elle

Un tweet qui montre bien l’engouement général des Etats-Unis pour Portrait de la jeune fille en feu. La récente virée de Céline Sciamma à New-York pour assister à la cérémonie des Golden Globes – dont elle est repartie bredouille face à Parasite de Bong Joon ho, notre premier grand chagrin de 2019- a provoqué des


Un tweet qui montre bien l’engouement général des Etats-Unis pour Portrait de la jeune fille en feu.

La récente virée de Céline Sciamma à New-York pour assister à la cérémonie des Golden Globes – dont elle est repartie bredouille face à Parasite de Bong Joon ho, notre premier grand chagrin de 2019- a provoqué des passions. Sur son compte Twitter, l’actrice américaine Carrie Coon -vue dans Gone Girl de David Fincher, Les Veuves de Steve McQueen, et les séries The Leftovers et Fargo, a clairement fait une déclaration d’amour en forme d’appel à l’embauche à la réalisatrice et à sa cheffe opératrice Claire Mathon: « Celíne Sciamma and Claire Mathon: call me. #PortraitOfALadyOnFire. Et on la comprend, connaissant le don de Céline Sciamma pour révéler le feu intérieur de ses comédiennes.

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Au-delà de l’anecdote, l’intervention de Carrie Coon est assez symptomatique de l’accueil très chaleureux qu’a reçu le film de l’autre côté de l’Atlantique. D’abord parce que le New York Film Critics Circle, qui réunit les critiques de la presse new-yorkaise, a décerné le prix de la meilleure photographie en décembre dernier; ensuite parce que Portrait de la jeune fille en feu y a déclenché des torrents de compliments. Un succès critique décrypté par Vanity Fair, qui explique que pour les Américains -contrairement aux Français qui l’ont parfois qualifié de froid et désincarné -, « le film de Céline Sciamma fait l’effet d’une révolution queer outre-Atlantique et vient assouvir un désir de nouvelles représentations ».

Un accueil à double vitesse qui trouve aussi une source plus profonde dans des enjeux culturels: aux Etats-Unis, donner une visibilité au female gaze est un acte plus ancré qu’en France : « Il répond davantage à l’attente des critiques américains qui sont intéressés par l’émergence de nouvelles réalisatrices et de longs-métrages centrés sur des personnages féminins comme ces héroïnes » explique le critique du Hollywood Reporter Jordan Mintzer. Et du côté des spectateurs? Lors de sa sortie limitée en décembre, le film a remporté un engouement certain (118 603 $ pour 13 000 entrées d’après JP Box-Office), malgré sa distribution très limité, en attendant d’être plus largement montré le 14 février.