L’actrice a été entendue ce mardi par les enquêteurs, dans le cadre d’une enquête pour « agression sexuelle » qui vise le réalisateur Christophe Ruggia.
Adèle Haenel a finalement décidé de porter plainte contre le réalisateur Christophe Ruggia, alors qu’elle avait répété plusieurs fois qu’elle ne le ferait pas.
Dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Paris (de sa propre initiative) pour « agression sexuelle », l’actrice a été entendue ce mardi par les enquêteurs.
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« Il est de sa responsabilité de justiciable comme de personnalité publique d’y prendre part, au regard de la gravité des faits qui sont énoncés et des conséquences pour chacun », ont expliqué ses avocats à Médiapart pour justifier ce tournant dans l’affaire.
Le 3 novembre dernier, dans une enquête signée par Marine Turchi pour Médiapart, la comédienne lauréate de deux Césars accuse le réalisateur Christophe Ruggia « d’attouchements » et de « harcèlement sexuel » pendant et après le tournage du film Les Diables, sorti en 2002. Elle était alors âgée de 12 à 15 ans. Le réalisateur conteste les faits qui lui sont reprochés, mais reconnaît avoir « commis l’erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu’une telle posture suscite ».
Le témoignage de l’actrice avait alors suscité beaucoup de réactions médiatiques, touchant même les États-Unis. Elle a, par exemple, reçu les soutiens de Marion Cotillard et du journaliste à l’origine de la chute d’Harvey Weinstein Ronan Farrow.
Mais en déclarant qu’elle n’avait pas confiance dans les instituions judiciaires françaises, Adèle Haenel avait fait réagir la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, qui s’est dite « choquée » et qui lui conseillait « d’aller en justice ».
Image : Capture d’écran Médiapart