Fleuriste trentenaire dont la petite entreprise est en pleine expansion, Pierre (William Lebghil) semble pourtant sous pression et a du mal à s’engager sentimentalement. C’est alors que sa mère, Judith (Agnès Jaoui), ressurgit après deux ans d’absence, ce qui met le jeune homme dans tous ses états. Après des retrouvailles complexes, on comprend que Judith, qui souffre d’un trouble bipolaire, s’est échappée de la clinique où elle vit. Pierre va alors tenter de la raccompagner malgré elle dans ce lieu…
Prenant la forme d’un road movie sur les routes du Sud-Ouest, ce premier long métrage de Julien Carpentier dépeint une relation mère-fils pleine d’émotions et de rebondissements. Lui-même proche d’une personne qui souffre de bipolarité, le cinéaste excelle dans la description de cette pathologie et de la façon dont elle affecte aussi l’entourage. Grâce à une interprétation exceptionnelle d’Agnès Jaoui, qui campe avec brio une mère aimante qui alterne temps d’exaltation et moments de dépression, et au jeu tout en nuances de William Lebghil dans la peau d’un fils ayant développé une surprotection émotionnelle, cette comédie dramatique poignante ne cesse d’aller vers la lumière.
Agnès Jaoui : « Je suis dans l’idée qu’il faut réhabiliter le féminin, y compris pour les hommes »
La Vie de ma mère de Julien Carpentier, KMBO (1 h 43), sortie le 6 mars.