- Article
- 5 min
La 11e édition du festival « Un état du monde » s’ouvre au Forum des images
- Léa André-Sarreau
- 2019-11-18
À l’honneur cette année : les luttes écologiques, le cinéma brésilien et les frontières explorées et dépassées par le cinéma, qu’elles soient géographiques ou morales.
Rendez-vous incontournable du Forum des images placé sous le signe des relations entre cinéma et géopolitique, le festival Un état du monde explorera une nouvelle fois pour sa 11e édition (jusqu’au 24 novembre) la combinaison entre engagement politique et poétique, mettant à l’honneur des cinéastes qui ont décodé le monde avec un regard aiguisé. Cette année, le fil rouge de la rétrospective sera l’habitat et l’écologie, des problématiques liées à la restitution des terres aux peuples autochtones aux dégâts écologiques qui menacent la planète. Au programme: Les Merveilles d’Alice Rohrwacher, drame gracieux sur une famille d’agriculteurs écolos installée dans leur ferme de l’Ombrie, ou encore Iracema, documentaire sur Transamazonienne, un immense projet d’aménagement né dans les années 1970 aux conséquences désastreuses.
Le Brésil, pays à l’honneur, sera représenté à travers les cinémas de Kleber Mendonça Filho, Karim Aïnouz et Gabriel Mascaro, qui donneront des conférences exceptionnelles, et le cinéaste Wang Quan’an (Apart Together, Le Mariage de Tuya) donnera également une master class. Il s’agira aussi d’éclater les frontières géographiques pour mettre en exergue les luttes qui se répondent. Grâce à la table ronde « Filmer l’époque : le mouvement des gilets jaunes », on y analysera les nouvelles formes d’expression politiques, militantes ou documentaires qui ont émergé depuis un an en France, comme J’veux du soleil de François Ruffin et Le Rond-point de la colère de Pierre Carles, tous deux projetés pendant le festival.