Benedict Cumberbatch et Paul Dano donneront la réplique à l’actrice dans The Power of the Dog, western crépusculaire autour d’une vengeance fratricide.
En se souvenant de la magnifique collaboration entre Jane Campion et Elisabeth Moss sur la mini-série Top of the Lake, dans laquelle l’actrice interprétait une jeune policière submergée par des blessures personnelles en enquêtant sur une sordide affaire de viol, on n’attendait qu’une chose. Que la cinéaste à l’univers délicat, qui trouve toujours le moyen de déceler chez ses acteurs une fragilité invisible, retravaille avec Elisabeth Moss. On était à deux doigts de voir cette collaboration se réaliser -mais désolés, le karma en a décidé autrement. Il y a quelques temps, on apprenait que le prochain film de Jane Campion serait un western psychologique adapté du Pouvoir du Chien (The Power of the Dog), best-seller de Thomas Savage publié en 1967.
En prime, un casting de luxe nous avait été annoncé: rien de moins que Benedict Cumberbatch et Paul Dano pour donner la réplique à Elisabeth Moss. En raison d’une incompatibilité de planning, l’actrice ne pourra finalement pas tourner le film d’après Deadline, et donc -on arrête le suspens ici- c’est Kirsten Dunst qui la remplacera. Pour être honnête, le passage de relais ne nous déplaît pas -on fait confiance à Kirsten, surtout depuis qu’on a découvert son dark side dans le Melancholia de Lars Von Trier.
Petite piqûre de rappel: le film prendra pour décor le Montana des années 1920 (Campion s’y connaît pour filmer les étendues sauvages comme des miroirs aux états d’âmes de ses personnages), et racontera l’histoire de deux frères, Phil et George Burbank, qui règnent en maîtres sur leur ranch. Ils sont complètement opposés – Phil est orgueilleux et cruel, George plus introverti et doux. La fratrie va voler en éclats lorsque George épousera Rose, veuve d’un homme que Phil a poussé au suicide (Kirsten Dunst donc). Commence alors une longue guerre menée par Phil pour détruire Rose et son fils.
Un récit de vengeance qui a longtemps obsédé la réalisatrice, qui l’a pitché mieux que nous à IndieWire : « Les thèmes de la masculinité, de la nostalgie et de la trahison sont un mélange enivrant (…). Ce sera la première fois que je travaillerai sur un rôle masculin, ce qui est excitant ».
Image: Kirsten Dunst dans The Two Faces of January, Copyright StudioCanal Deutschland