Enfant, Jonathan Feltre est marqué par Les Goonies. « C’est un film de bande, le genre d’histoire qui fait rêver. Et je pouvais d’autant plus m’y plonger et faire jouer mon imagination qu’il n’y avait pas d’enfant noir dedans. »
Grâce à sa mère, il découvre aussi la filmographie de Denzel Washington. « J’ai toujours enfoui profondément le désir de faire du théâtre. C’est sur le tard, à mes 17 ans, que j’ai pris mon courage à deux mains et me suis inscrit à des cours de comédie. » Jonathan Feltre devient alors le héros de Soldat noir, court métrage (nommé aux César 2022) de Jimmy Laporal-Trésor dans lequel un jeune Antillais découvre le racisme dans la France des années 1980.
Le film est suivi en 2023 du long métrage Les Rascals, dans lequel Rudy, son personnage, affronte de violents skinheads. Deux œuvres qui dévoilent le charisme et la curiosité de l’acteur. « J’ai envie de pouvoir pérégriner dans divers genres, partitions politiques comme objets plus éthérés, comédies comme récits d’horreur… »
En 2024, La Nuit se traîne, thriller d’action bruxellois de Michiel Blanchart, confirme le talent de Jonathan Feltre, qui voit le futur avec optimisme. « Ma génération a la chance d’avoir des cinéastes francophones qui savent créer des films avec des personnages noirs de premier plan. »