James Dean ressuscité au cinéma grâce à des effets spéciaux

L’acteur décédé tragiquement dans un accident de voiture il y a plus de soixante ans aura bientôt droit à une renaissance numérique : son double créé en images de synthèse tiendra le second rôle d’un film sur la guerre du Vietnam. Une grande partie de la mythologie James Dean – cette fougue adolescente refusant les


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L’acteur décédé tragiquement dans un accident de voiture il y a plus de soixante ans aura bientôt droit à une renaissance numérique : son double créé en images de synthèse tiendra le second rôle d’un film sur la guerre du Vietnam.

Une grande partie de la mythologie James Dean – cette fougue adolescente refusant les faux-semblants du monde adulte pour faire entrevoir une Amérique différente – s’est cristallisée après sa mort prématurée dans un accident de voiture en 1955, à l’âge de 24 ans. Déjà symbole du mal-être de toute une jeunesse, cet écorché vif devient une icône tragique : sa voiture maudite surnommée Little Bastard a été rachetée en pièces détachées par des admirateurs ; il a été nommé deux fois aux Oscars à titre posthume (pour A l’Est d’Eden en 1956 et Géant en 1957). Chez James Dean, la légende est affaire de postérité et d’héritage. Rien d’étonnant donc à ce que l’acteur, plus de soixante ans après sa mort, fasse l’objet d’un revival numérique. D’après Variety, le comédien tiendra un second rôle d’importance dans Finding Jack, adapté d’un roman de Gareth Crocker qui se déroule pendant la guerre du Vietnam, et que le média américain qualifie de « voyage émotionnel sur l’amitié et l’amour dans des circonstances désespérées ».

Pour ce projet, la société de production Magic City Films – qui a acquis les droits d’utilisation de l’image de James Dean auprès de sa famille – collaborera avec deux entreprises spécialisées dans les effets spéciaux, la Canadienne Imagine Engine et la Sud-Africaine MOI Worldwide. Anton Ernst et Tati Golykh, les deux cinéastes à l’origine du projet, ont déclaré: « Nous avons cherché partout l’acteur parfait pour tenir le rôle de Rogan, dont le personnage a des facettes extrêmement complexes, et après des mois de recherche, nous avons opté pour James Dean (…). La famille voit cela comme son quatrième film, celui qu’il n’a jamais pu faire« . La silhouette de l’acteur sera recréée à l’aide d’images de synthèses mêlées à des archives, et sa voix sera doublée par un acteur. Autant dire que l’ombre intemporelle de James Dean n’a pas fini de planer sur Hollywood, tout comme le débat brûlant autour des enjeux éthiques que posent ces résurrections numériques.. .Un fantasme d’immortalité aussi prolifique artistiquement que dangereux moralement, dont on vous parlait dans un de nos dossiers consacrés aux acteurs numériques.